Quatorze pays participants, 26 films en compétition, un atelier cinématographique, un panorama, des qaâdate, des projections spéciales et un grand prix doté de 500 000 DA, qui se tiendra du 15 au 20 décembre prochain dans la wilaya de Béchar. “La grande particularité de cette 2e édition du Taghit d'or est qu'il ouvre la compétition à l'international, s'élargissant ainsi à d'autres horizons.” C'est ce qu'a annoncé hier matin la directrice artistique du Taghit d'or Yasmine Chouikh, au cours d'un point de presse au centre culturel de la radio algérienne Aïssa-Messaoudi. Elle poursuit : “Des nouveautés de cette année, il y a la Caméra d'Or. En fait, c'est un nouveau prix instauré par le directeur du Taghit d'or, Hamraoui Habib Chawki, et qui récompensera un des films présents à ce festival.” Yasmine Chouikh a par ailleurs annoncé le programme, revenant ainsi sur les grands axes de cette jeune manifestation cinématographique dédiée au court métrage et organisée par la fondation Fennec d'or sous l'égide du secrétariat d'?tat chargé de la Communication ainsi que du partenariat du ministère de la Culture et des autorités de la wilaya de Béchar. Présidé par la réalisatrice tunisienne Selma Bekar, le jury de cette deuxième édition est composé de 4 autres personnalités du 7e art, notamment la réalisatrice iranienne Aytan Multosaray, le cinéaste indien Richie Mehta, le réalisateur Mohamed Saïd Oma des Comores et le critique algérien Mouloud Mimoun. Ce jury attribuera à 6 catégories 6 prix, après avoir vu et jugé 26 courts métrages, venus de 14 pays. En effet, en plus de l'Algérie, seront présents le Maroc, la Serbie, la Syrie, la France, l'Italie, l'Allemagne, la Tunisie, la Jordanie, l'?gypte, l'Arabie Saoudite, les ?mirats arabes unis, le Liban et la Belgique. Les prix décernés seront le Taghit d'or ou encore le Grand Prix, d'une valeur de 500 000 DA, le prix de la meilleure réalisation, la meilleure interprétation masculine et féminine, le meilleur scénario ainsi que le meilleur film algérien. D'ailleurs, l'Algérie sera représentée par 4 courts métrages, dont Sakatou, de Khaled Ben Aïssa, ou encore Nahla, de Mounes Khemmar. En marge de la compétition, et dans la perspective d'échanges, de dialogue et de rencontres, un atelier de cinéma est programmé pour cette édition. Ce dernier verra la mobilisation de tous les réalisateurs présents afin qu'ils réalisent, tous ensemble, un court métrage qu'ils présenteront à l'issue de ce rassemblement cinématographique. Deux leçons de cinéma sont également au programme. La première assurée par le directeur photo algérien, Allel Yahiaoui, est intitulée Quand la lumière habille le sens, quant à la seconde, elle s'intéressera au cadre comme instrument psychologique et sera dispensée par le réalisateur marocain Oueld E'Sayyed. Les qaâdate sont aussi un rendez-vous incontournable. Dans un cadre convivial, et avec un concept de discussions libres, les cinéastes et amateurs du 7e art débattront et développeront leur vision du cinéma sous une kheïma en sirotant un thé. Quatre projections spéciales seront aussi organisées dans le but de rendre hommage à des figures emblématiques du cinéma, citons entre autres El Qahira Mounawara Bi Ahliha (Le Caire illuminé par ses gens), du grand cinéaste Youssef Chahine, ou Mascarades, du phénomène Lyès Salem, ou encore un documentaire sur Gillo Pontecorvo, le réalisateur de la Bataille d'Alger, en présence de sa veuve Maria Adela Pontecorvo. Pour la cérémonie d'ouverture, c'est le film Dalil (le guide), de Mohamed Belhafiène, qui sera projeté. En fait, le festival avait promis l'année dernière d'aider un jeune de la région afin qu'il produise un film. Chose promise, chose due. Une année après, ce film est prêt et fera l'ouverture. Rendez-vous est donc pris du 15 au 20 décembre prochain à Taghit, pour un festival qui ne délivrera pas de prix ex ?quo. Cette deuxième édition est très ambitieuse, mais tiendra-t-elle toutes ses promesses ? Sara Kharfi