CAMPUS UNIVERSITAIRE DE BOUKHALFA (TIZI OUZOU) Les étudiants bloquent les bus de transport Les étudiants résidents de plusieurs cités universitaires à Boukhalfa (banlieue ouest de la ville de Tizi Ouzou) ont séquestré, depuis mardi dernier, une trentaines de bus appartenant à des sous-traitants privés en transport avec l'université Mouloud-Mammeri, avant de les libérer vendredi. Les étudiants et leur comité ont décidé de cette action pour protester contre “l'insécurité, les agressions quasi permanentes contre des étudiants, à l'intérieur comme à l'extérieur des résidences, notamment en fin d'après-midi, contre la présence des extra universitaires qui y rôdent en tout temps et dans l'impunité”, tout en accusant les responsables de “faire tout pour camoufler leur défaillance”. Selon le groupe d'étudiants membre du comité, qui s'est présenté au bureau de Liberté à Tizi Ouzou pour remettre sa déclaration, “il a fallu trois jours pour qu'enfin le Douc (directeur des œuvres universitaires Centre) daigne se présenter et prendre ses responsabilités”. Les problèmes exposés ont trait aux volets sécurité, restauration, transport et hébergement dans lesquels les étudiants résidents rencontre énormément de difficultés. “Le Douc s'est engagé par écrit à faire de son mieux pour régler l'ensemble de nos problèmes et nous a promis de nous réunir, incessamment, avec M. le wali”, ont précisé nos interlocuteurs qui ont levé donc vendredi matin le blocus sur les 30 bus de transport universitaire. La goutte qui a fait déborder le vase, expliquent-ils, a été l'agression, “physiquement et verbalement”, de chauffeurs de bus contre trois étudiants. Selon nos interlocuteurs, leur campus enregistre une moyenne de trois agressions par semaine contre des étudiants de la part de groupes de voyous. S. Y M'sila À quand l'ouverture d'une agence banquaire à Ouled Derradj ? La daïra d'Ouled Derradj, située à 20 km à l'est du chef-lieu de M'sila, qui couvre pas moins de 5 communes pour une population de plus 120 000 habitants, ne possède même pas une agence bancaire. Cette situation pénalise la région et ses habitants à faire des déplacements d'une vingtaine de kilomètres pour un simple retrait ou juste vérifier son compte bancaire. Les industriels sont obligés de délocaliser leurs bureaux dans les régions où tout est à leur portée.Pour le développement de la région, il ne s'agit pas uniquement d'intervenir d'une façon ponctuelle. Il y a beaucoup de projets urgents comme le désenclavement rural, l'électrification, l'ouverture vers l'extérieur, l'installation de zones d'activité et industrielles, la création de postes d'emploi… “Nous voulons aller au-delà pour disposer d'une stratégie de développement qui tienne compte des potentialités de toutes les composantes, tout en étant réaliste”, disent les habitants. “Mais pour concrétiser toute cette énergie, la région a surtout besoin d'une stratégie de développement global et de structures d'accompagnement de proximités telles que les banques, les assurances et des administrations”, ajoutent-ils. Chabane BOUARISSA