La coquette cité des Thermes, qui jadis faisait rêver les nombreux touristes et autres curistes venus des contrées lointaines du pays et même d'ailleurs, a perdu de son charme. Hammam Bou-Hadjar n'est donc ni une ville ni un village, il a l'air surtout d'un grand douar. Hormis le complexe thermal qui continue vaille que vaille d'attirer les nombreux visiteurs ou les quelques villas léguées par les colons et qui n'ont pas encore été touchées par des mains malveillantes et destructrices, le reste, tout le reste a subi des transformations qui ont donné ce visage hideux. Non Messieurs, Hammam Bou-Hadjar ne peut pas être une ville touristique, un qualificatif qu'on veut à tout prix lui coller. Car, le tourisme doit répondre à deux conditions que sont l'hygiène et la sécurité. Si l'aspect sécuritaire semble maîtrisé en raison des efforts accentués par la police et la gendarmerie en direction d'un certain nombre de malfrats qui s'attaquent aux biens d'autrui, ce n'est malheureusement pas le cas pour l'hygiène et dont l'environnement vient de prendre un sérieux coup. En effet, les bergeries ne sont plus l'apanage des cités périphériques et autres nouveaux lotissements qui sont nés à la faveur du développement du tissu urbain, mais celles-ci existent même en plein centre de la ville. L'odeur nauséabonde qui se dégage de ces bergeries influe sur la santé des riverains qui ne savent plus à quel responsable se vouer. Personne n'est capable de trouver une solution à ce phénomène qui prend de l'ampleur. Les travaux de rénovation du réseau AEP, effectués dans la partie sud de l'agglomération, ont compliqué la situation. L'image que donnent les rues et ruelles est terrifiante. Des pistes à peine carrossables qui continuent d'endommager les suspensions des véhicules même les plus récents. De la gadoue partout. Impossible pour les automobilistes de circuler et même d'emmener leurs véhicules chez les stations de lavage. Les boulevards Larbi-ben-M'hidi et Mohamed-Khemisti, qui sont les seules artères ayant bénéficié d'un revêtement en bitume, connaissent une densité de circulation suffocante avec ce nombre sans cesse croissant de camions lourds qui déversent poussière et fumée à longueur de journée, sans oublier les nuisances sonores. Les consommateurs qui fréquentent les restaurants et autres cafés situés tout au long des deux artères sont les premières victimes de ce vacarme et de cette atteinte à l'environnement. L'éclairage public est quasi inexistant. Car, même ces deux artères souffrent d'une insuffisance d'éclairage qui réduit la visibilité à sa plus simple expression à la tombée de la nuit. Considérés comme des bougies, les poteaux sont tellement longs que la lumière trouve du mal à éclairer. Au niveau de la cité Mohamed-Boudiaf, plus précisément au lotissement 121, la population est plongée dans le noir depuis plusieurs mois, alors que le risque d'agressions et de vols par effraction est ressenti à chaque tombée de la nuit, en raison d'une panne qui perdure et que les services techniques de la commune sont incapables de résoudre, comme nous l'a affirmé le P/APC. Jusqu'à quand les citoyens continueront à faire face à cette situation ? Au niveau du marché couvert des fruits et légumes, c'est l'anarchie la plus totale où les “sans registres du commerce” imposent leur diktat dans la mesure où la collectivité, qui ne perçoit aucun sou, continue de nettoyer tous les déchets laissés le soir, à la fermeture du marché. M. LARADJ