Gâté par Dame Nature qui lui a offert entre autres pas moins d'une trentaine de sources thermales, ce coin paradisiaque qui aurait pu faire le plein de touristes, a été complètement délaissé par les responsables locaux. Les bienfaits de la nature ont fait que l'ancienne Ad-Dracone devienne ce coin paradisiaque qui attire depuis plus d'un siècle des milliers de touristes et de curistes venus de l'intérieur du pays mais aussi de l'étranger. La localité de Hammam Bou-Hadjar, disons-le, a été gâtée par la nature qui lui a offert pas moins d'une trentaine de sources thermales dont chacune est destinée à une thérapie distincte. Ce site naturel en forme de fer à cheval a, fort heureusement, bénéficié au tout début des années soixante-dix et ce, en pleine période socialiste d'un projet d'envergure qui consiste à la réalisation d'une station thermale. Nous sommes en 2010 et c'est tout ce que la cité des thermes a bénéficié comme infrastructure touristique si ce n'est l'hôtel privé de quelques lits qui se trouve juste à l'entrée de l'établissement thermal et qui vient d'ouvrir ses portes implanté dans le cadre des différents dispositifs tendant à développer le tourisme. Il va sans dire que Hammam Bou-Hadjar a été le parent pauvre de cette volonté des pouvoirs publics gagnée par une timidité qui a fini par avoir le dessus. Les actions n'ont pas suivi. Et la faute incombe beaucoup plus aux autorités locales, en particulier ceux parmi les élus qui se sont succédé au sein des différents conseils communaux dans la gestion de la municipalité. Incapables de défendre des dossiers aussi importants que ceux relatifs au développement touristique, ces derniers ont tout simplement échoué. Car la vocation de Hammam Bou-Hadjar ne peut-être autre que celle d'une ville touristique et un coin de repos par excellence. L'ancienne Ad-Dracone ne pouvait donc accueillir la zone industrielle comme l'actuelle qui ressemble beaucoup plus à une décharge publique à ciel ouvert et qui contraste mal avec la beauté d'en face, même si celle-ci demeure à l'état sauvage. Les responsables locaux devront donc miser sur une véritable politique de développement touristique seule à même de permettre à la cité des Thermes d'amorcer son propre développement local. Si les curistes et autres touristes qu'ils soient locaux ou étrangers ont jeté leur dévolu sur Hammam Bou-Hadjar, c'est, selon eux, beaucoup plus pour ses sources thermales mais aussi et surtout pour son calme. Car, en dehors de l'insuffisance d'infrastructures hôtelières, de restauration et de loisirs à laquelle il faudra faire face, un gros travail de sensibilisation devra être mené en direction des commerçants et des citoyens pour garantir un minimum d'hygiène et aussi pour se comporter dignement envers le touriste, notamment quand il s'agit de l'accueil. À ce titre, la création d'une ou plusieurs associations qui prendront en charge cet aspect est plus que souhaitée.