Alors que la sécurité routière lance une campagne de sensibilisation sur les dangers du téléphone au volant, le débat sur l'usage du kit mains-libres revient sur le devant de la scène.Les dangers du téléphone au volant, tenu en main, ne sont plus à démontrer. On estime que cela représente la quatrième cause de mortalité routière, responsable de la mort de 270 personnes par an en France. La question est en revanche moins tranchée à propos du kit mains-libres. Toléré par le code de la route, celui-ci a l'avantage de rendre le conducteur libre de ses mouvements mais capte toujours son attention dans la conversation. Une étude de la Sécurité routière de 2007 présentée par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) demandait déjà son interdiction prôné l'interdiction totale du téléphone au volant, même avec un kit mains-libres. Selon cette étude, si aucun automobiliste ne téléphonait en conduisant, il y aurait une réduction du nombre d'accidents de 7 à 8%. Car selon une étude de l'Inrets (institut national de recherche sur les transports et leur sécurité), notre temps de réaction augmente de 50% lorsqu'on téléphone en conduisant. Une étude controversée qui se basait sur une autre étude étrangère. Aucune étude française ne vient préciser et quantifier clairement l'existence de ce danger. Même si tout le monde s'accorde sur l'idée que tout autre activité que la conduite est dangereuse y compris téléphoner avec un kit mains-libres (selon une étude de l'Inrets, notre temps de réaction augmente de 50% lorsqu'on téléphone en conduisant), il reste à savoir quels sont les comportements des utilisateurs de kits mains-libres. Comment les utilisent-ils ? S'en servent-ils uniquement pour décrocher ? Décrochent-ils en situation délicate ? Autant de questions auxquelles il faut répondre avant de se prononcer sur l'interdiction du kit mains-libres. Et ne pas oublier que d'autres équipements high-tech (GPS, station multimédia) peuvent être source de distraction. L'association 40 millions d'automobilistes rappelle à ce propos que lors de son apparition, l'autoradio était montré du doigt de la même manière que le kit mains-libres. Son interdiction, si elle était prononcée poserait par ailleurs un certain nombre de problèmes chez les constructeurs automobile qui proposent désormais le kit mains-libres en première monte. Le Nissan Qashqai est par exemple doté de série de cet équipement. Une nouvelle étude sera menée en 2009 pour trancher définitivement le danger du mains-libres en voiture.