Après la rencontre, mercredi dernier, du wali avec les notables de la ville, précédée la veille par une imposante marche pacifique, la localité de Zribet El-Oued a retrouvé, le week-end, son calme à la grande joie de toutes les parties en attendant l'aboutissement des points soulevés lors du conclave. La rencontre qui a désamorcé la crise a réuni, autour d'une même table, le wali de Biskra, des notables de Zribet El-Oued et les élus locaux. La veille, déjà, une importante marche pacifique a été organisée par des centaines de personnes. Ce mouvement de protestation a été organisé pour demander la dissolution de l'APC et le départ du chef de daïra et du secrétaire général de l'APC. La libération des 9 émeutiers arrêtés et placés en détention préventive, samedi dernier, est l'autre revendication. Les mis en cause ont, rappelons-le, été arrêtés, dans la nuit de samedi à dimanche, lors de violentes échauffourées avec les forces de l'ordre. Ces derniers ont tenté de contenir une foule nombreuse, sortie dans la rue, pour manifester sa colère et son indignation, suite à la mort d'un jeune homme âgé de 28 ans, tué par un poids lourd, en plein cœur du centre- ville de Z'ribet El-Oued, située à 80 kilomètres à l'est de la wilaya de Biskra. Dix émeutiers, dont un mineur, seront interpellés par les forces de l'ordre. Le courroux des habitants atteignant son paroxysme a poussé ces derniers à bloquer la RN 83, reliant la wilaya de Biskra à Khenchela. La circulation automobile a été, complètement, paralysée et tous les accès menant au chef-lieu de Biskra, fermés, durant trois jours consécutifs. Les forces anti- émeutes ont dû utiliser des bombes lacrymogènes afin de disperser les manifestants qui s'en sont, aussi, pris au chef de daïra. Ils se sont attaqués à sa résidence à l'aide de projectiles et ils ont brûlé son véhicule personnel ainsi que le véhicule de service. Lynda Nacer