Le Premier ministre britannique a affirmé hier que la communauté internationale devait se rassembler pour lancer ensemble au président du Zimbabwe, Robert Mugabe, "trop c'est trop", alors qu'une épidémie de choléra frappant le pays a fait près de 600 morts. La crise au Zimbabwe est désormais "internationale", a souligné M. Brown dans un communiqué diffusé par ses services de Downing Street, en souhaitant que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse en urgence pour évaluer la situation dans ce pays. Auparavant, le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband, avait dénoncé vendredi le régime "voyou" du Zimbabwe, et estimé que l'épidémie de choléra à laquelle est confronté le pays montre que le président Robert Mugabe a brisé les espoirs de changement. "La détérioration de la situation au Zimbabwe n'est qu'une nouvelle illustration de l'incompétence du gouvernement voyou du Zimbabwe", avait ainsi estimé M. Miliband, dans un communiqué. Selon lui, "l'économie est en chute libre. L'éducation et le système de santé sont en échec. Les infrastructures publiques sont en fin de vie et le gouvernement ne veut pas et ne peut pas s'occuper de son propre peuple". L'épidémie de choléra, qui a déjà provoqué la mort de 575 personnes et en a contaminé 12 700 selon les Nations unies, est "le résultat direct des abus, de la négligence et de la corruption du régime de Mugabe, qui a depuis longtemps perdu tout respect, et depuis les élections de mars perdu sa légitimité", a ajouté M. Miliband. Le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, avait annoncé jeudi le déblocage d'une aide de 10 millions de livres (11,5 millions d'euros), après que le gouvernement zimbabwéen eut décrété "urgence nationale" l'épidémie de choléra. R. I./Agences