Les Algérois ont célébré le deuxième jour de l'Aïd El Adha sous un ciel pluvieux et un temps froid. Beaucoup d'entre eux ont préféré demeurer chez eux. Les rues de la capitale étaient quasiment désertes hier à l'exception de quelques passants contraints de sortir pour des achats de première nécessité, en dépit du froid et de la pluie. Des quartiers de Belcourt à Bab El Oued en passant par ceux de Dely Brahim et Chéraga, la plupart des magasins sont restés fermés, à l'exception des cafés, des boulangeries et des boucheries où se regroupaient des citoyens venus découper les moutons sacrifiés la veille, en quartiers, comme de coutume au deuxième jour de l'Aïd El Adha. Les mauvaises conditions climatiques n'ont pas empêché pour autant les citadins véhiculés, contrairement à ceux qui ne le sont pas et qui ne bénéficient pas de la même liberté de mouvement, à rendre visite à leurs familles pour leur présenter leurs voeux en ces circonstances de pardon. Les cimetières, quant à eux, demeurent un des lieux les plus prisés à l'occasion de la célébration des fêtes religieuses et du vendredi. Qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, les familles, notamment les femmes, s'y rendent régulièrement, tôt le matin pour se recueillir sur la tombe d'une personne chère et lire la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des disparus. Indifférents à la pluie et au froid, les enfants n'ont pas manqué pour leur part d'investir les rues pour gambader à leur guise, en attendant de déguster un bon repas, composé notamment de brochettes.