À l'instar de la saison écoulée où trois entraÎneurs ont été consommés en six matchs seulement, le carrousel des entraîneurs est largement entamé au sein de l'usm Annaba, cette saison aussi. Alors que le championnat est à sa phase aller, trois nouveaux coachs ont été remerciés déjà et la suite est à venir, tant que le raisonnement, jugé par le milieu sportif annabi “d'insensé”, des responsables des Tuniques rouges de vouloir obtenir des performances dès l'entame de la saison. Le président de l'usm annaba, Aïssa Menadi semble être une personne qui n'est pas faite pour une course d'endurance et comme dit l'adage “qui veut aller loin ménage sa monture”. Pour beaucoup d'observateurs sportifs, même avec un effectif riche et des joueurs de talent, la recherche de la synchronisation des rouages de l'équipe n'est pas à réaliser du jour au lendemain. De l'avis des techniciens, “il est inconcevable aussi de vouloir le résultat coûte que coûte alors que les rencontres de championnat de football ne peuvent s'apparenter à cette batterie de poules pondeuses qui doivent produire tant d'œufs par jour. En football, ce n'est pas le fait d'investir une importante somme d'argent qui se chiffre en milliards que cela exempte de toute défaite dans des rencontres”. Fadiga, Aoudia, Bouder, Benhadj, Hamlaoui, Hadi Adel, toute une armada d'excellents techniciens, ne parviennent pas à trouver ou retrouver leurs marques, eux qui viennent d'horizons divers – entendre clubs. Et malgré que Menadi ait fait appel à un technicien étranger, en l'occurrence le belge Henri Depireux, pour parvenir à canaliser toute puissance dont dispose le club, malheureusement, la cohésion et l'harmonie font toujours défaut dans les rangs des gars du cours de la Révolution. Mais, il faut appeler un chat un chat et ne pas nager à contre-courant. Qu'en est-il ? Les questions fusent de toutes parts pour savoir pourquoi le départ de Belhout. Pour savoir le pourquoi de la venue de Henri Depireux et de sa mise à l'écart, ipso-facto ? Et le pourquoi de l'arrivée de Lounes Ifticen, que même l'adjoint du technicien belge, à savoir Khaled Lounici, refuse de travailler avec lui. La question qui se pose avec acuité est de savoir si la politique prônée par le président Menadi repose sur une stratégie, à court, moyen et long terme. Il semble que non. D'ailleurs, l'annonce de l'arrivée de Ifticen à la tete des Tuniques rouges a engendré une cascade de démissions. À commencer par Belasli et Larbi, respectivement coachs adjoints. L'entraîneur des gardiens Benali Nacer a rendu également le tablier. Les deux techniciens annabis travaillaient au sein de l'usm annaba comme des clandestins. Ils n'avaient même pas de contacts avec le club. À cela, il faut ajouter le depart éminent du président de la section football, Mohamed El-Haddi Kerroum. Ce dernier aurait eu, selon des sources proches du club, à la veille du déplacement des gars du cours de la Révolution à Bord Bou-Arréridj, une discussion très expressive avec Menadi au sujet du caoch Ifticen à qui le président de l'usm annaba aurait donné carte blanche en ce qui concerne un réajustement au sein des joueurs et de la barre technique. Côté joueurs, l'on signale que le gardien international Gaouaoui aurait sévèrement rejeté la sanction financière décidée par la direction du club pour son mauvais comportement face à l'attaquant Benarfa de l'AS Khroub. B. BADIS