La Coordination nationale des familles des disparus (Cnfd), SOS disparus et les familles de disparus se sont rassemblées, hier, devant le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Les parents et les proches des personnes disparues, profitant de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ont voulu mettre la pression sur les autorités pour, enfin, connaître la vérité sur le sort des leurs. “C'est devenu un rituel, nous nous rassemblons chaque mercredi. Avec la Journée mondiale des droits de l'Homme, nous avons voulu faire pression sur les hauts responsables de l'Etat pour connaître la vérité sur le sort de nos enfants et de nos proches”, a déclaré Slimane, membre de la Cnfd. Selon notre interlocuteur, “ni la concorde civile ni la réconciliation nationale ne nous feront taire. Nous continuerons à nous battre et le dossier ne sera clos que lorsque nous connaîtrons la vérité”. Concernant la question des indemnités abordée par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres, Slimane a affirmé que “même avec les PV de disparition ou les indemnités, ils ne réussiront pas à nous faire taire. Nous sommes déterminés à faire éclater la vérité au grand jour !” Le jeune militant atteste que les familles des disparus refusent “l'accusation que leurs proches qui ont été interpellés par les services de sécurité sous prétexte qu'ils étaient des terroristes ou membres de réseaux de terroristes”. Par ailleurs, Slimane révèle que la Cnfd “a envoyé une plate-forme de revendications aux membres du gouvernement”. Pour finir, le jeune homme martèle que le mouvement “n'arrêtera jamais son action jusqu'au jour où toute la lumière sera faite sur la question et que rien ne les intéresse à part la vérité et la justice”. DJAZIA SAFTA