Plus de cinq ans après le séisme du 21 mai 2003 de nombreuses familles dont les habitations ont été classées rouge 5 par le CTC sont toujours sans toit. C'est le cas des 16 familles de Heuraoua, loties dans un hangar situé au cœur de la ville, qui n'ont bénéficié ni de chalets ni d'habitations. Pis encore, ces familles se trouvent en réel danger car le hangar qu'elles habitent et qui est situé paradoxalement en face du siège de l'APC risque à tout moment de s'effondrer. “Le hangar date de la période des colons au lieu qu'il soit démoli pour servir à la construction de nouveaux bâtiments et éviter à ses occupants une mort certaine, les responsables continuent à traiter injustement les 16 familles d'indus occupants”, affirme un architecte de la ville. Une expression qui n'a plus de sens dès lors que le hangar qui appartenait à une ferme de colons est cerné de plusieurs bâtiments, y compris le siège de la mairie et le commissariat de police. Et si le hangar venait de s'écrouler et qu'il y aura mort d'homme comme cela a été le cas à Bab El-Oued, qui sera responsable ? se sont interrogés des citoyens du quartier. D'autant plus que la police a établi, en 2003, un procès-verbal sur cette construction en se basant sur la décision des services du CTC qui ont recommandé la démolition de cette construction classé rouge. Ici à Heuraoua, on se demande comment l'APC continue à tergiverser sur un cas aussi flagrant alors le code communal stipule qu'il appartient au P/APC de démolir les constructions menaçant ruine et qui présentent un danger certain pour la population. Voilà ce que stipule l'article 71 du code communal : “Le président de l'Assemblée populaire communale doit, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, prendre toutes les précautions nécessaires et toutes les mesure préventives pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans les lieux publics où peut se produire tout accident, sinistre ou incendie. En cas de danger grave et imminent, le président de l'Assemblée populaire communale prescrit l'exécution des mesures de sûreté exigées par les circonstances et en informe d'urgence le wali. De la même manière, il est prescrit la démolition des murs, bâtiments et édifices menaçant ruine.” Clair, net et précis. Mais dans le cas de Heuraoua, la responsabilité incombe aussi aux différentes administrations, notamment le wali qui est aussi chargé de veiller à la sécurité des citoyens et à l'application des lois de la République. Le comble est que les autorités avaient déjà affecté 210 logements dans le cadre du social mais les 16 familles ont été une fois de plus écartées de la liste des bénéficiaires. M. T.