Quelques jours seulement après avoir pris en main les destinées de la JS Kabylie, le nouvel entraîneur français Jean-Christian Lang semble avoir déjà mis le turbo à l'entraînement au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou où règne une ambiance exceptionnelle. En effet, depuis mercredi dernier où il a entamé officiellement sa mission à la tête de la barre technique kabyle, Lang a pris sérieusement les choses en main et semble avoir bien lancé son grand chantier de rénovation d'un édifice kabyle quelque peu chancelant depuis quelque temps et profondément fissuré après une phase aller très peu convaincante du moins au point de vue des résultats en dents de scie enregistrés jusque-là. Et c'est justement pour opérer une mue radicale au sein de la formation kabyle et aspirer à une remise à niveau de l'équipe dans tous ses compartiments de jeu que le coach français a déjà retroussé hâtivement et admirablement les manches pour tenter de métamorphoser une équipe qui n'est quand même pas composée de manchots, mais bien au contraire. “Dites-vous bien que j'ai été agréablement étonné par le bon état d'esprit qui règne au sein de l'équipe. Après les premières séances d'entraînement, j'ai découvert des joueurs heureux. C'est le grand bonheur d'un entraîneur qui voit ses joueurs s'éclater et rigoler sur le terrain tout en sachant le moment de travailler”, dira d'emblée le nouveau technicien français qui nous fait d'ailleurs rappeler dans une grande similitude la rigueur et la méthode de travail de son compatriote Jean-Yves Chay qui a déjà vécu deux belles expériences en 2001 et en 2006 avec les Canaris. Âgé de cinquante-huit ans, Lang accumule déjà une grande expérience du football de haut niveau surtout qu'à cet âge, la maturité et la personnalité d'un entraîneur de football se mesurent dans la gestion d'un groupe et la maîtrise du métier. Lang est venu à la JSK en tant que “redresseur” comme diront les politiciens et d'“urgentiste” pour reprendre une mission noble et bien connue dans le domaine de la santé et de la remédiation. Et cette mission casse-cou, le coach français l'aura bien perçue lui qui ne s'est engagé que pour six mois et ce, après avoir diagnostiqué une situation qu'il aura jugée tout simplement en état d'amélioration et de résurrection. “C'est vrai que je ne suis pas venu pour un travail de longue haleine, mais surtout pour un travail ponctuel susceptible de redonner confiance à l'équipe le plus vite possible. C'est la première mission sur laquelle je me suis attelé, mais si le travail est surtout axé sur le niveau psychologique, l'autre volet qui me paraît tout aussi important concerne l'aspect tactique. Nous avons déjà trois principes de jeu que les joueurs connaissent déjà et nous allons nous efforcer d'en maîtriser d'autres pour améliorer sensiblement notre système de jeu”, dira encore Lang qui semble ravi par la remise en marche de la locomotive kabyle d'autant plus que les joueurs semblent revigorés par l'arrivée de leur nouvel entraîneur français et gambadent gaiement à l'entraînement que ce soit les anciens ou les tout nouveaux comme le Nigérian Izu Azuka et l'ex-Usmiste Hocine Achiou qui se sont dilués rapidement dans cette bande joyeuse qui inaugure certainement des lendemains plus sereins et surtout plus prometteurs que les derniers jours d'angoisse d'un automne stressant. Et à quelques jours de ce beau derby maghrébin, JSK-FAR, comptant pour la Coupe nord-africaine des clubs champions, ils sont des milliers de supporters kabyles à s'impatienter fébrilement pour prendre ce vendredi déjà le pouls de leur équipe favorite et ce, avec l'envie folle de la voir rebondir de nouveau. Mohamed HAOUCHINE