Les sinistres hommes d'Abdelmalek Droukdel ont multiplié les attentats terroristes dans la région. Incursions terroristes, rackets et kidnappings sont le lot quotidien des populations locales qui bravent le terrorisme. Acculés par le froid glacial qui sévit dans le Djurdjura depuis quelques semaines, notamment avec les chutes de neige sur les hauteurs de la Kabylie, les groupes armés peinent à trouver des abris leur permettant de se restructurer, et ce, après les récentes opérations de ratissage qui ont abouti à l'élimination de plusieurs individus armés, dont Selami Abdelkader, le conseiller d'Abdelmalek Droukdel, chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) affilié à Al-Qaïda au Maghreb. De Tadmaït à Tigzirt, d'Ouaguenoune à Yakourène, d'Azzazga à Adekar, d'Aït Yahia à Aïn El-Hammam, en passant par Yatafene et Mekla, les acolytes du sinistre Droukdel opèrent lâchement dans des opérations de kidnapping, d'accrochage à la sauvette et de racket. Le week-end dernier, le groupe de Michelet, qui opère par ailleurs à Yatafene depuis quelque temps, a encore délesté un automobiliste de son véhicule, une Renault Express, nous dit-on. Lequel véhicule a été retrouvé abandonné, dans la nuit de dimanche à lundi, au centre-ville d'Aïn El-Hammam. L'implantation de nouveaux campements militaires à Taourarine, entre Aïn El-Hammam et Larbaâ Nath Irathen, et sur le tronçon routier menant d'Aït Yahia vers Azzazga, a rendu la mission impossible aux hommes de Droukdel, d'où le recours aux opérations spectaculaires pour faire parler d'eux. Le dernier kidnapping d'un entrepreneur — libéré le lendemain contre le versement d'une rançon de 500 millions de centimes — et l'attaque contre la garde communale à Yatafene renseignent on ne peut mieux sur l'échec du chef du GSPC pour avoir des appuis forts en Haute-Kabylie où la vigilance des services de sécurité et des Patriotes est toujours de mise. Signalés ces derniers jours dans plusieurs localités, les sinistres hommes de Droukdel tentent vainement de s'implanter dans les anciens abris et autres grottes pour venir menacer la cueillette des olives, et ce après avoir incendié l'été dernier des milliers d'oliviers, de figuiers et de ruches d'abeilles. C'est dire que les mouvements des groupes armés en Haute-Kabylie n'est autre qu'une énième tentative de semer la diversion parmi les services de sécurité et les populations plus que jamais déterminés à faire face à ce groupe radical. Partant du constat d'échec de vouloir s'incruster dans les villes et villages de Kabylie et d'avoir par ailleurs des complicités, Droukdel opte pour une stratégie de terreur à travers une présence répétée sur les axes routiers et certaines contrées enclavées, de jour comme de nuit, dans ces régions très boisées. Le déplacement incessant des groupes armés dans le Djurdjura renseigne également de l'instabilité de ce qui reste comme cellules de soutien – la majorité étant démantelée – dans cette région. Et la récente vague de froid a mis à nue les palliatifs d'un Droukdel qui a perdu du terrain tant en Kabylie que dans l'Algérois. FARID B.