La troisième journée de grève nationale à laquelle a appelé la coordination nationale s'est poursuivie, hier, sans incident notable à enregistrer. Pour l'instant, les autorités de tutelle et le syndicats de praticiens se livrent à une guerre sans merci des taux de participation qui seraient pour les uns exagérément gonflés et pour les autres l'expression exact d'un ras-le-bol généralisé. Contrairement à la wilaya de Sidi Bel-Abbès qui affichait, dimanche un taux record de participation de 80 et même 90%, la wilaya de Tiaret par contre ne semble pas préoccupé outre mesure par le mouvement. Il n'aurait eu, selon nos sources le moindre écho dans les hôpitaux. Mieux, au cours de ces deux dernières journées, un climat serein règne dans ses structures où l'activité médicale n'aurait pas été interrompue. Dans la wilaya de Mascara, tutelle et syndicats campent sur leurs positions et ne démordent pas de leurs chiffres. Si les grévistes, ou du moins leurs syndicats affichent des taux très élevés de leur participation, les responsables administratifs répondent que ce débrayage est brouillé par les médecins absents de leur service pour raison personnel, les congés et les différents repos hebdomadaires. À l'exception du service minimum qui y est assuré en pareille circonstance, à l'évidence cette grève n'a nullement été ressentie. La corporation des médecins spécialistes de la wilaya d'Adrar ont répondu favorablement à l'appel de leur syndicat national, mais le comportement d'un médecin ou d'un spécialiste dans cette région du pays ne pourrait être semblable à celui qui travaille dans une région où les wilayas sont mitoyennes. Selon le chirurgien, Sobhi, “le taux de suivi du mot d'ordre de la grève a été de l'ordre de 60% au premier jour, mais à la deuxième journée, le taux de participation a baissé pour atteindre les 20%. Alors que pour le retour au travail, ce lundi, il nous est apparu qu'il y a un retour timide”. Comme le chirurgien en question a expliqué que “la baisse du taux de participation est essentiellement due à la prise en charge des malades qui nous sont venus de localités lointaines. Malgré la mobilisation pour cette grève, nous devons prendre en charge nos malades qui ont traversé des centaines de km pour une consultation”. Quant à la wilaya d'Oran, les choses sont en l'état. La guéguerre des chiffres ici comme ailleurs est partout la même. Synthèse R. Régionale (A. L., A. B. ET M. S.