Le siège de la circonscription administrative de Bab El-Oued a abrité dernièrement une réunion sous la présidence du wali délégué, Saïd Meziane, qui a regroupé le P/APC M. Kettou, le directeur du logement, Mohamed Smail ainsi que les représentants des OPGI et des BET à l'effet de débattre les questions ayant trait au lancement de l'opération de sensibilisation des citoyens sur la prise en charge des immeubles classés en catégorie 3. Cette dernière, il faut le rappeler, concerne les bâtiments courant le risque de tomber dans celle des immeubles menaçant ruine et donc à démolir si leur état n'est pas pris en charge sérieusement par les parties concernées, en premier lieu les occupants. Sur 214 immeubles recensés dans cette catégorie, 189 à usage d'habitation soit 1147 logements sur un global de 1561 logements sont ciblés par le système d'information géographique (SIG) permettant aujourd'hui d'avoir des données précises sur n'importe quel immeuble du parc immobilier de la capitale. 92 immeubles appartiennent à des privés alors que la copropriété représente 80% du parc immobilier de la commune. Les premières recommandations du wali délégué sont tout d'abord de créer au sein de l'APC une cellule de gestion du vieux composée de deux ou trois ingénieurs, d'un sociologue ou à la rigueur d'une assistante sociale d'un représentant du Ceneap assistés par des cadres de l'OPGI. De même que la signature d'une convention annuelle avec le contrôle technique de la construction, CTC, est nécessaire. À la problématique posée par une représentante de l'OPGI quant au manque de répondant de la part des citoyens à cette initiative, le maire a affirmé sa détermination de prendre en charge la question relevant d'un problème de communication. Le directeur du logement a pour sa part mis l'accent sur la manière d'approcher les citoyens afin d'éviter de heurter leur sensibilité. “Il faut mettre en confiance les citoyens en les sensibilisant sur l'intérêt que revêt pour eux cette initiative. De même qu'il apparaît judicieux de convaincre les banques sur la nécessité d'apporter leur concours aux citoyens par des prêts devant servir à financer des opérations d'entretien des immeubles. On ne le répétera pas assez, un dinar investi dans la prévention en vaudra dix en cas de catastrophe”, souligne-t-il et de conseiller parallèlement les intervenants dans le cadre du SIG d'utiliser l'information à titre confidentiel. “L'information doit être un support de travail utile et non pour porter préjudice. Je propose à cet effet un cadre d'accès strictement confidentiel dont les seuls manipulateurs sont le technicien et le maire. Les dispositions de sécurité sont impérativement nécessaires”. Un projet de communiqué a été élaboré à l'adresse des occupants des immeubles ayant fait l'objet d'un diagnostic par la direction du logement. Le document explique que l'état de dégradation des immeubles en question revient en premier lieu aux copropriétaires et ce, en vertu des textes législatifs et réglementaires régissant la copropriété et des dispositions de l'article 140, alinéa 2 de l'ordonnance 75/58 du 26/09/1975 portant code civil modifié, stipulant que “le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine, même partiel, à moins qu'il prouve que l'accident n'est dû, ni à un défaut d'entretien ni à la vétusté, ni à un vice de construction”. Néanmoins l'administration est disposée à apporter sa contribution financière pour la réhabilitation et la réparation de l'immeuble notamment au niveau des parties communes telles que définies par l'article 75 de l'ordonnance 75/58 comme étant les parties des bâtiments, qui appartiennent à l'ensemble des copropriétaires, chacun pour une quote-part afférente à chaque lot et qui sont affectés à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires ou à plusieurs d'entre eux. Le communiqué ajoute que dans le but d'éviter l'aggravation de la dégradation de l'immeuble, l'administration informe les occupants à se constituer en assemblée conformément à la loi et à élire leur délégué (l'administrateur de la copropriété ou de l'immeuble), comme prévu par la législation et la réglementation en vigueur. A. F.