Le réseau routier à Mila a connu un bond qualitatif, ces dernières années, à la faveur des importants programmes dégagés depuis 2002 par le secteur des travaux publics. Plus de 1 900 milliards de centimes ont été investis, selon le DTP, dans la modernisation et la sécurisation des routes, toutes catégories confondues, ainsi que dans l'ouverture de nouvelles voies et accès aux quatre coins de la wilaya. C'est le secteur qui consomme le plus de crédits de paiement, de l'avis du DTP, avec plus de 400 milliards de dépenses pour la seule année en cours. Cet effort a permis, en effet, de donner une nouvelle physionomie aux routes de la région et une meilleure connexion au réseau principal de la plupart des agglomérations enclavées. Ainsi, le réseau des routes nationales, dit principal, qui s'étendait, en 2005, sur seulement 172 kilomètres, est passé à 339 kilomètres en 2008, soit une augmentation qui frise les 100%. Sur le plan qualitatif, 70% des routes de ce réseau sont jugées en très bon état, à se fier au premier responsable du secteur. Quant à l'étendue de routes nationales frappées du sceau “médiocre”, elle ne dépasse guère les 35 kilomètres, soit 11% de l'ensemble du réseau principal. Il s'agit, précisera le DTP, de cette portion de route reliant Mila à Jijel via Ferdjioua. Pour les chemins de wilaya (CW), constituant un réseau long de 296 kilomètres, l'image est moins brillante. En effet, malgré les efforts consentis en vue de porter ce réseau à un niveau de viabilité acceptable, on enregistre toujours un déficit en chemins de wilaya de qualité, dans la mesure où seuls 34% des routes de ce réseau de seconde importance sont jugés bons. Le reste, c'est-à-dire 66% sont, soit dans un état physique moyen ou carrément médiocre. Un précision s'impose : selon le DTP, il s'agit, pour ces dernières, surtout de routes récemment classées qui n'ont pas fait l'objet encore de travaux de normalisation. S'agissant du réseau communal (RC), la situation n'est pas meilleure. Des 1 481 kilomètres constituant le parc des chemins vicinaux de la wilaya, seuls 40% sont en bon état, autrement dit, revêtus de tapis et normalement dimensionnés. À cela s'ajoutent une multitude de contraintes liées notamment aux intempéries qui ont sévi ces dernières années dans la région et à l'incivisme des riverains. Selon le DTP, les perturbations atmosphériques enregistrées depuis 2005 ont occasionné d'importants dégâts aux routes. Soixante-douze glissements de terrain ont été enregistrés sur les routes ces trois dernières années, ce qui a nécessité des travaux de réparation (en 2005 et 2006 ) qui ont coûté plus de 145 milliards de centimes. Pendant que deux de ces glissements ne sont toujours pas traités, à savoir celui qui a affecté la localité de Fdoulas, dans la commune de Zaraza, et celui qui s'est produit sur le contournement nord de la ville de Mila. Lesquels glissements seront pris en charge par un programme national, vu leur importance et les difficultés qu'ils posent. Concernant l'incivisme des riverains, on déplore surtout des actes de vandalisme commis sur les plaques de signalisation routière, notamment dans la région de Ferdjioua où l'on a enregistré la disparition ou la destruction de pas moins de 100 plaques cette année sur les seules routes nationales. K. Bouabdellah