CAC 40 à l'algérienne L'économie réelle, celle qui se construit sur des terrains hors hydrocarbures, semble désormais mise en chantier par les pouvoirs publics qui viennent de laisser entrevoir la nouvelle architecture de relance durable. Des entreprises du secteur public au nombre de 13, leaders dans leurs secteurs respectifs et répondant à un profil scrupuleusement établi et devant obligatoirement coller aux objectifs découlant de la fameuse stratégie industrielle, sont appelées en renfort pour mener la bataille économique de demain. C'est-à-dire celle qui ne doit plus compter sur le pétrole uniquement. Il y va de la sécurité nationale au sens économique du terme. Les flots pétroliers irriguant dangereusement notre structure d'affaires et finançant une pseudo aisance, sont en train de noyer une réalité nationale ; l'Algérie est vulnérable à hauteur de 35 milliards de dollars représentant sa facture d'importation pour l'année qui vient de s'écouler. Les enjeux étant chiffrés, les pouvoirs publics comptent ainsi s'armer ou armer les désormais 13 “champions économiques” qui devront jouer aux futures valeurs sûres de l'économie, une sorte de CAC 40 à l'algérienne, dont les missions consisteront à servir d'instruments de matérialisation de la relance, de satisfaction des besoins domestiques et surtout de substitution aux importations. Le schéma mis en place voudrait que chacune de ces entreprises soit apte à mener la bataille de la compétitivité et en mesure de s'inscrire dans une proche perspective d'exportation. Les secteurs de la relance dégagés à la faveur de cette réflexion auront chacun, un pôle public d'excellence représenté par le champion désigné et sur lequel reposera l'enjeu de la stratégie d'où sera également puisée toute la force de régulation du marché. Cette formule de recours privilégié au potentiel national est appelée à associer inéluctablement dans ce sursaut économique, quelques opérateurs privés nationaux dont la croissance et le niveau de création de valeur ajoutée les placent en tête de liste des entreprises à encourager. L'exemple de Cevital, un groupe assis sur des investissements productifs à couverture nationale et inscrit dans une vision de substitution aux importations, avec production d'économies et de devises en flux positifs, répond parfaitement au schéma de relance et ce, au même titre que l'autre groupe privé, Etrhb dont la signature est incontournable dans les travaux publics. A. A. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI