C'est un père de famille, un commis de l'état travaillant dans une institution étatique, qui s'est présenté à notre bureau muni d'un dossier en bonne et due forme pour dénoncer la hogra dont il a fait objet de la part du P/APC de Bordj El-Kiffan qu'il accuse de l'avoir lésé dans ses droits. Selon notre interlocuteur, l'APC de Bordj El-Kiffan a procédé, il y a quelques jours à la démolition de la clôture de sa propre propriété, soit un lot de terrain à bâtir, en prétextant que le projet du tramway passe sur son terrain. Alors que, selon lui, le tracé du tramway se trouve du côté opposé de sa demeure, soit de l'autre côté de la route perpendiculaire à sa propriété. “J'ai acquis ce lot de terrain à bâtir après l'avoir acheté chez un particulier, J'ai tous les documents en ma possession, l'acte d'attribution approuvé et établi par l'APC de Bordj El-Kiffan, le permis de construire qui lui a été attribué selon la réglementation en vigueur et approuvé par une commission d'urbanisme en date du 09/02/2005. Lorsque j'ai demandé le renouvellement du permis de construire afin d'entamer les travaux, on m'a refusé ce droit. Pis encore, ils ont décidé de démolir la clôture du chantier de construction en arguant le projet de tramway”, nous a déclaré K. R. avec amertume, avant d'ajouter : “Je suis victime d'une hogra en règle, car selon les services concernés de l'urbanisme, le tracé du tramway passe sur l'autre route, soit à l'opposé de ma propriété. Il est de mon droit de m'interroger sur le deux poids, deux mesures, sinon comment expliquer qu'il n'y a que mon lot de terrain qui se trouve mitoyen avec d'autres habitations et que les autres n'ont pas été touchés par cette mesure de projet d'utilité publique. En réalité, je suis visé et mon lot de terrain fait l'objet de convoitises alors que je l'ai acheté après un labeur de plus de 30 ans de service.” M. K. R. a fait appel aux services d'un huissier de justice qui a dressé un PV de constatation de démolition. Il compte introduire l'affaire en justice. “Je vais déposer plainte contre le P/APC de Bordj El-Kiffan pour atteinte à une propriété privée et abus de pouvoir.” Notre interlocuteur nous a fait savoir qu'il a toujours était au service de l'Etat, il se dit être nationaliste, jusqu'au bout mais n'accepte pas, à son âge et candidat à la retraite, d'être victime d'une pure hogra. “Je vais bientôt libérer mon logement d'astreinte que l'Etat m'a attribué, je demande le renouvellement du permis de construire qui me revient de droit, qu'il me soit remis selon les lois de la République”, a-t-il conclu. Nacer Zerrouki