Les dettes ne sont plus le lourd handicap pour le secteur de la santé publique à Mostaganem. À l'exception du déficit en certaines spécialités médicales, à l'instar de la gynécologie, néphrologie et ophtalmologie, ou paramédicale telles que les sages-femmes, les puéricultrices, les assistantes sociales et les manipulateurs en radiologie, ou le laisser-aller inhérent à la conscience professionnelle de certains personnels, les élus de l'APW, qui avaient à discuter le dossier de la santé, n'avaient pas grand-chose à critiquer lors de la plénière de l'auguste assemblée, tenue la semaine passée. Les dettes ne sont plus le lourd handicap pour le secteur de la santé publique à Mostaganem. Pas moins de 60 milliards de centimes, dont 75% étaient à l'actif du seul secteur sanitaire du chef-lieu de la wilaya, ont été épongés. Et les établissements hospitaliers de la wilaya évacuent de moins en moins de patients sur le CHU d'Oran. L'hôpital psychiatrique prévu pour une capacité d'accueil de 60 lits a été “étendu” à 80 lits, et il reçoit actuellement 112 malades, 15 salles de soins, restées longtemps fermées, ont été rouvertes aux malades des douars. Le complexe mère-enfant de Lalla Kheira rend un grand service à la population rurale et citadine. Le record de 8 000 accouchements, dont 1 000 par césarienne, a été atteint au titre de l'année 2007. Pas le moindre cas de sida n'a été décelé au cours de l'année 2008. Pour ne pas avoir observé les consignes des permanences, 5 pharmacies ont été fermées, avec blâmes et avertissements à l'encontre de leurs gérants. On s'attelle pour que chacune des 32 communes de la wilaya dispose d'une ambulance et d'un fauteuil dentaire. 13 véhicules tout-terrain ont été acquis en vue de faciliter la tâche aux brigades sanitaires mobiles appelées à opérer, à domicile, vaccinations et autres dépistages de certaines pathologies, à l'instar du cancer du sein chez les femmes rurales. Durant le premier semestre de l'année qui s'achève, le Samu a répondu à plus de 2 500 appels de détresse. Et l'école paramédicale s'apprête à lancer, au titre de l'année courante, un “consistant” programme de formation des agents paramédicaux, dans la perspective de l'ouverture de 3 nouveaux hôpitaux, en cours ou en instance de lancement de leurs travaux, à Achaâcha, Bouguirat et Mesra. Un hôpital psychiatrique, un complexe mère-enfant, 3 hôpitaux totalisant 1 105 lits et 42 services hospitaliers, 6 établissements de santé de proximité supervisant 26 polycliniques, 133 salles de soins, 11 maternités et 9 points de garde, une école paramédicale et un laboratoire d'hygiène, telle est la composante infrastructurelle du secteur public de la santé, héritée de la restauration des 3 secteurs sanitaires qui composaient la carte sanitaire de la wilaya de Mostaganem. Un secteur qui emploie 113 médecins spécialistes dont 112 affectés aux hôpitaux, 6 chirurgiens-dentistes spécialisés opérant au niveau de l'EPSP (Etablissement public de santé de proximité) du chef-lieu de wilaya, 263 médecins généralistes, 81 dentistes et 2 pharmaciens exerçant dans les hôpitaux de Mostaganem et Aïn Tedlès. À titre comparatif, le secteur privé est constitué de 108 médecins spécialistes, 6 chirurgiens-dentistes, 132 médecins généralistes, 54 dentistes et 103 pharmaciens. Ainsi, de par cet effectif global d'un médecin spécialiste pour 2 534 habitants, un généraliste pour 1 942 habitants, un chirurgien-dentiste pour 5 683 habitants et un pharmacien pour 7 307 habitants, Mostaganem accuse un certain déficit en matière d'encadrement médical par rapport à la moyenne nationale. Toutes formations confondues, le corps paramédical se constitue de 1 796 agents dont 150 sages-femmes et 40 anesthésites-réanimateurs. Alors que la moyenne nationale se situe à un paramédical pour 200 habitants, à Mostaganem, chaque agent s'occupe de 478 habitants. M. O. T.