Le rassemblement en solidarité avec la population de Gaza, qui devait se tenir mardi après-midi à la place du 1er-Novembre, a été empêché par les forces de police, lesquelles ont procédé à plus d'une vingtaine d'arrestations dont plusieurs syndicalistes et des étudiants parmi eux des Palestiniens. En effet, ce rassemblement pacifique qui avait été initié par la coordination des syndicats autonomes, dont le Snapap, le Cnes, le Cnapest, l'Unpef avait également reçu l'appui d'intellectuels, des universitaires, des associations et des avocats du barreau d'Oran. Une heure avant le début du rassemblement prévu à la place du 1er-Novembre, un impressionnant dispositif sécuritaire avait été mis en place. De nombreux fourgons de police et des forces antiémeutes s'étant positionnés autour de la place pour y contrôler tous les accès, d'ailleurs, de nombreux citoyens souhaitant exprimer leur colère et leur émotion ont été purement refoulés. Mais très rapidement, les officiers de police ont tenté de disperser la centaine de personnes présentes, arguant que toute manifestation dans la rue est interdite. Bousculades et cris de colère fusent et les slogans : “Avec mon âme, mon sang, je me sacrifie pour toi Gaza !” sont repris. Des étudiants, ainsi que des enseignants qui tentaient de déployer des banderoles, des pancartes et des drapeaux palestiniens sont arrêtés et se les font arracher sans ménagement par des policiers. Les insultes fusent contre les manifestants qui tentent de marcher, la police intervient pour les bloquer et arrêter plusieurs responsables des syndicats et autres délégués du Cnapest, du Snapap. Les gens sont sommés de se disperser. Mais refusant de partir tant que leurs collègues ne sont pas relâchés, ils se regroupent et, surprenant, les policiers progressent à nouveau autour de la place du 1er-Novembre. Tenus à l'écart le long des trottoirs, des citoyens observent et participent de loin en joignant leurs voix, les particuliers dans leurs véhicules klaxonnent et font des gestes de la main en guise d'encouragement. Pour la deuxième fois, les forces de l'ordre interviennent et se saisissent à nouveau de plusieurs participants dont le coordinateur du Cnes. En tout, il y a eu 21 arrestations. DJAMILA LOUKIL