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Les trois terroristes abattus à Tadmaït étaient des kamikazes
Ils se rendaient à Tizi Ouzou pour commettre deux attentats simultanés
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2009

Les trois terroristes filés depuis Alger par une unité spéciale des forces de sécurité, puis abattus, avant-hier, mardi vers 16h, à l'entrée de la ville de Tadmaït, située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, étaient des candidats à des attentats suicide qu'ils allaient perpétrer dans la région de Tizi Ouzou, a-t-on appris
de sources au fait de la chose sécuritaire.
L'information a été confirmée après la découverte des deux ceintures bourrées d'explosifs et prêtes à l'emploi sur les deux corps criblés de balles des deux terroristes qui sont toujours en cours d'identification à la morgue du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou. Les services de sécurité, ont indiqué nos sources, ignoraient l'endroit où ces deux kamikazes allaient se faire exploser mais étaient au courant, toutefois, depuis quelques jours, que les groupes armés s'apprêtaient à perpétrer un attentat kamikaze et peut-être même plusieurs en même temps dans des endroits différents la veille ou le jour même de l'Achoura.
C'est ainsi d'ailleurs que les services de sécurité ont décidé de redoubler leur vigilance et surveiller, dans une discrétion totale, tout mouvement suspect. Une discrétion que se sont imposés particulièrement les éléments en charge de la filature de mardi qui a abouti à l'élimination des kamikazes. Les forces de sécurité craignaient que les terroristes à bord du véhicule se fassent exploser n'importe où s'ils découvrent qu'ils sont poursuivis.
Il est à souligner que l'opération s'est terminée avec un succès remarquable des services de sécurité mais ce n'est pas pour autant qu'il faut crier victoire lorsque l'on sait que les acolytes de Droukdel ne sont pas de nature à renoncer à leurs intentions et leurs projets criminels. Si d'ailleurs des attentats suicide ne sont pas perpétrés depuis fin août de l'année écoulée, ce ne sont guère les intentions qui manqueraient, expliquent des observateurs de la scène sécuritaire, mais ce sont plutôt les capacités qui manqueraient à l'organisation terroriste à laquelle les services de sécurité ne cessent d'infliger des coups durs dans la région de Kabylie ces derniers mois et particulièrement depuis l'attentat perpétré le 3 août de l'année dernière contre la direction régionale des renseignements généraux dans la wilaya.
Depuis cet attentat qui a fait au moins 25 blessés parmi les civils et les policiers, plusieurs groupes terroristes ont été anéantis, de nombreux chefs ont été éliminés, et surtout plusieurs réseaux de soutien démantelés mais la vermine terroriste n'est toujours pas extirpée des maquis de Kabylie ou, même si des actions ne sont pas perpétrées dans les zones urbaines, des groupes importants sont quotidiennement signalés dans des zones rurales où chaque jour enregistre sont lot d'incursions, de rackets, de faux barrages et de kidnappings.
Et tant que ces groupes continuent de sévir, toute baisse de vigilance des services de sécurité risque de se transformer en aubaine pour ces terroristes pour perpétrer leurs attaques. Des attaques qui peuvent avoir de gravissimes conséquences maintenant qu'Al-Qaïda au Maghreb a décidé, et c'est ce que laissent entendre ses derniers communiqués, de mettre tout le peuple au banc des accusés.
R. N.


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