La demande de produits pétroliers a fortement baissé, d'abord du fait des prix record atteints par le pétrole, puis en raison d'une forte baisse de l'activité économique. La demande des pays hors OCDE montre des signes de déclin et devrait rester médiocre. Le groupe bancaire français crédit agricole, dans ses perspectives trimestriel publiées en décembre, relève une faible hausse de la demande (environ +500 000 barils/jour) pour 2009, l'environnement économique toujours dégradé réfrénant sa demande. “Nous anticipons une baisse de la demande de 100 000 barils/jour dans la zone OCDE, après une chute de -1,32 million de barils/jour en 2008, et une légère hausse (560 000 barils/jour) de la demande hors OCDE, après une hausse de 1,4 million de barils/jour en 2008”, souligne Crédit agricole. L'Opep devra donc ajuster sa production à la demande de raffinage afin d'équilibrer les marchés mondiaux de brut et de maintenir les prix dans une fourchette de 70/80 USD/baril. L'organisation a déjà réduit sa production de 1,5 million de barils/jour lors de sa réunion du 24 octobre et a, par ailleurs, décidé de nouvelles diminutions de 2,2 millions de barils lors de sa réunion du 17 décembre qui s'est tenu à Oran. Avec des prix inférieurs à 50 USD/baril et d'importants reports (des prix à terme supérieurs aux prix courants), l'Opep a décidé de nouvelles réductions. Cette politique semble viable, à deux conditions : que les pays membres agissent de manière disciplinée et que la demande réagisse favorablement aux prix actuellement bas du pétrole. Si cela se vérifie, les prix du pétrole devraient atteindre la fourchette de 70/80 USD/baril défendue par l'Opep au cours du second semestre 2009. Pour rappel, après avoir été soutenus par les tensions géopolitiques en Europe de l'Est et au Proche-Orient, les prix du brut, qui ont progressé à près de 50 dollars en début de semaine, ont reculé en réaction de la hausse du taux de chômage aux Etats-Unis, alimentant les craintes du marché pour la demande d'énergie. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (livraison en février) a fini à 40,83 dollars contre 46,34 dollars vendredi d'avant. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance février s'est établi à 44,42 dollars contre 46,91 dollars auparavant. R. E.