Le directeur de l'agriculture de la wilaya d'Alger, Laabidi Hamdaoui, est convaincu que la nouvelle loi sur la politique de l'orientation agricole, ainsi que l'ensemble des mesures d'encouragement instituées en direction des agriculteurs, sont de nature à baisser sensiblement à terme les prix des fruits et légumes au niveau des marchés. “Il faut savoir que ce sont des mesures qui se mettent en place ; dans les prochains jours, nous aurons à évaluer les contrats de performance contractés au niveau national où l'on s'est fixé des objectifs et les résultats se traduiront par une augmentation de la productivité nationale en matière de fruits et légumes”, a expliqué Laabidi Hamdaoui au forum de la radio El-Bahdja, auquel il était invité avant de préciser que “cela conduirait à une réduction de la facture alimentaire qui se fera sentir par le citoyen par une diminution des prix des fruits et légumes”. Le responsable de l'agriculture de la wilaya d'Alger reconnaît à cet égard que les prix des fruits et légumes connaissent des fluctuations au niveau du marché, “mais cela se réglera avec une meilleure production nationale”, explique-t-il encore. Interrogé sur sa lancée sur l'augmentation vertigineuse du prix de la tomate, l'intervenant expliquera que “la tomate a été sujette à une maladie, c'est pour cela qu'elle a vu son prix flamber d'un seul coup”. Quoi qu'il en soit, aux yeux de Laabidi Hamdaoui, les dispositions de la loi d'orientation agricole revêts des objectifs stratégiques à même “de venir à bout de la dépendance alimentaire”. Il expliquera, à ce sujet, que “la sécurité alimentaire est au centre des préoccupations de cette nouvelle loi, il s'agit d'un enjeu et d'une arme et l'Etat est décidé à valoriser notre patrimoine foncier et à aider toutes les filières de l'agriculture”. Sur ce dernier point, l'orateur fera état des facilitations et des mesures d'encouragement instaurées en direction des agriculteurs. Evoquant le crédit Rfig destiné au financement du secteur agricole et des activités annexes, l'hôte de la radio El-Bahdja dira que “le prêt à taux bonifié Rfig de la Banque de l'agriculture et du développement rural a une durée d'une année, pouvant être prorogée de six mois en cas de force majeure”. Ces prêts ont pour but d'encourager les exploitations agricoles individuelles ou collectives, les coopératives, les groupements, les associations et les fédérations agricoles de large consommation. Ils sont destinés au financement des acquisitions d'intrants nécessaires à l'activité des exploitations agricoles, d'aliments de bétail, de moyens d'abreuvement, de produits médicamenteux vétérinaires, de produits agricoles à entreposer dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), a encore expliqué l'orateur. Ce dispositif financier tend également au renforcement des capacités des exploitations agricoles, telles que l'amélioration du système d'irrigation (mobilisation et utilisation économique de l'eau...), l'acquisition de matériel agricole dans le cadre du crédit leasing, la construction ou la réhabilitation des infrastructures d'élevage et de stockage au niveau des exploitations agricoles et la construction ou l'installation de serres et le repeuplement ou peuplement des étables, des bergeries et des écuries en Algérie, dira l'orateur avant de spécifier que la bonification du taux d'intérêt reste cependant tributaire du remboursement du prêt octroyé à l'échéance d'une année. Interrogé sur la durée du remboursement qui n'arrange pas certains agriculteurs, étant entendu, selon eux, qu'une année est une période courte, Laabidi Hamdaoui dira : “Il est vrai que la période d'une année est courte, parce qu'un crédit d'investissement ne se rembourse pas en une année”, avant d'annoncer que, “probablement, il y aura une révision dans la durée de remboursement du crédit”. Dans le même temps, l'intervenant fera état d'un certain nombre de mesures fiscales à l'image de la suppression de la TVA sur les engrais revendiquées par les agriculteurs. NADIA MELLAL B.