Pour visiter ce joli site, au cœur de la forêt des cèdres, on peut s'y rendre en voiture ou simplement faire le trajet à pied (12 km). Au fur et à mesure que l'on s'élève au-dessus de Théniet El-Had, on voit surgir des crêtes qui forment un cirque autour de cette ville. Là, on découvre un cèdre séculaire tabulaire, appelé parasol. En revenant vers la route et à 1 400 m d'altitude vers l'ouest, une jolie stèle en pierre taillée des années 1870, érigée à la mémoire d'un garde forestier alsacien, nous oblige à nous arrêter et méditer sur les évènements des premières révoltes des arbres de Théniet El-Had contre la pénétration coloniale. Quand on pénètre dans la forêt, on remarque qu'elle est composée, dans sa partie basse, d'arbres d'essence très diverses, chêne vert, chêne zen, chêne-liège ou suber dont l'écorce mâle est imprégnée de subérines et les jeunes semis du cèdre de l'Atlas, légende ou vérité sur l'implantation à Théniet El-Had et l'Ouarsenis. La civilisation florissante des arbres au VIIe siècle, propagée jusqu'en Andalousie, concorde avec le cèdre qui est né au VIIIe siècle dans les hautes montagnes de la Moulouya au Maroc en passant par Théniet El-Had, l'Ouarsenis, le Djurdjura et l'Aurès. La cédraie reste mélangée aux essences principales du massif. En 1983, la forêt de Théniet El-Had fut érigée en Parc national par décret. Aujourd'hui, la ville de Théniet El Had est baptisée ville paradis du cèdre. A. M.