Scindée en plusieurs étapes, l'opération relative à la démolition des immeubles menaçant ruine du quartier Largoub n'a pas atteint l'objectif escompté et ce, en dépit des efforts consentis par l'administration dont les responsables ont manifesté leur volonté à mettre en exécution les mesures adéquates dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Dans ce contexte, la première initiative a été prise en 1991 et qui a consisté à faire évacuer les locataires qui occupaient des logements dont les toitures se sont effondrées eu égard à la vétuste des immeubles en leur attribuant des logements décents. Mettant à profit cette aubaine les sinistrés ont exercé à leur manière un chantage, exigeant de l'administration le bénéfice d'un logement pour chaque couple, y compris pour les recasés. Cette opération a également été entachée par le comportement condamnable des sinistrés eux-mêmes qui se faisaient remplacer par leurs proches avant de regagner leurs logements décents d'où le retour à la case départ à chaque pas de franchi. Ces agissements ont mis en exergue la complexité de l'opération car à ces impondérable est venu s'ajouter le problème d'une cinquantaine de commerçants et autres artisans qui occupaient des locaux au rez de chaussée de ces immeubles et exerçaient chacun une activité. Ainsi la démolition des immeubles s'est avérée tributaire de la délocalisation de ces commerçants qui se sont montrés réticents à la proposition de l'administration sous forme d'une attribution de locaux de remplacement dans la zone d'activité. Après une dizaine d'années de procédure ponctuée par des menaces, des poursuites judiciaires, des négociations et de mises en demeure, un seul des deux immeubles qui affectaient le décor du quartier Largoub a été démoli. Quant au second, il est toujours en place sans habitants certes, mais abritant d'autres locaux commerciaux et menaçant toujours ruine.Toutefois même la première phase n'a pas enregistré l'enchaînement attendu puisqu'une fois le premier immeuble démoli, le déblaiement accompli et les mesures de sécurité assurés, la clôture du terrain a été opérée par l'installation de tôles en zinc donnant naissance à une véritable décharge publique à portée de main des mécaniciens, des électriciens auto et autrse commerçants du voisinage qui n'hésitent pas à jeter toutes sortes d'ordures encombrantes. A. B.