Nous sommes des agents commerciaux Air- France (aéroport d'Alger) licenciés abusivement le 09/01/1988 et détenteurs de décisions de justice définitives et exécutoires. Nous avons suivi, monsieur le Président de la République avec attention et espoir vos discours prononcés à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire et du conseil des ministres ou vous dénoncez la non-exécution des décisions de justice et l'invitation au recours par les citoyens aux juridictions de la République pour y défendre ou recouvrer leurs droits et pour que justice soit rendue. Nos décisions de justice étant définitives et exécutoires, la cour suprême a jugé notre licenciement abusif et contraire à la législation du travail et que la loi 90/11 ne s'applique pas au litige qui remonte à décembre1987. Malheureusement, la cour d'Alger a prononcé deux verdicts différents pour la même affaire. Une partie des agents a obtenu la réintégration et le paiement des salaires du 9/01/ 1988 jusqu'au jour effectif de réintégration. L'autre partie des agents a obtenu uniquement la réintégration. Seul les agents qui ont obtenu les salaires sur les jugements ont pu effectuer des saisies de salaires par voie de justice et ce, en présence du représentant et des avocats de la compagnie qui n'a jamais cessé ses activités, jamais résilié son registre de commerce, jamais fermé les portes et jamais partie d'Algérie. Malgré l'affaire de l'airbus de 1994, Air France a continué a vendre des billets en correspondance, aussi bien à l'aéroport d'Alger qu'en ville. Par la suite, deux des agents ont demandé et obtenu des astreintes journalières de 2000 dinars pour non-exécution de décision de justice. Or, pour les vider pour un montant de 120 millions de centimes, il n'a été accordé que la somme modique de 100 millions de dinars. Pour l'autre montant de 115 millions de centimes il n'a été accordér que 200 000 dinars. Ces montants très minimes (pour une aussi grande compagnie) n'ont certes pas incité Air France à régler à l'amiable et définitivement ce litige qui dure depuis 21ans. D'après les dires et faits des hauts responsables de la dite compagnie, le règlement à l'amiable ne concerne finalement que les agents qui n'ont pas obtenu les salaires sur leur arrêt de justice. À ceux là, il leur est proposé une somme d'argent variant entre 500 et 600 000 dinars ,plus 4 billets d'avion gratuits par an. Concernant les agents ayant obtenu un jugement stipulant la réintégration plus le paiement des salaires jusqu'au jour effectif de cette réintégration et qui se sont présentés à Air France pour le même règlement, il leur a été signifié qu'ils ne faisaient pas partie de ce processus de règlement à l'amiable vu qu'ils avaient déjà pris leur du. À cet effet, nous nous permettons monsieur le Président de la République de vous demander de bien vouloir prendre en considération cette requête afin que la justice nous accorde la possibilité de saisir la suite des salaires dus par Air France suite à nos décisions de justice définitives et exécutoires. S/C Baba Abderrahmane BP 248 Cheraga RP-Alger-