C'est au centre de presse du quotidien El Moudjahed que la direction du club koubéen a animé une conférence de presse afin de donner plus d'éclaircissements sur la récente affaire dite “Ghalem”. Rappelons que le joueur en question se retrouve au centre d'une polémique qui ne cesse de prendre de nouvelles proportions et livrer de nouveaux détails par rapport à son traitement. Ainsi, le président du club par intérim, Merzak Touchi, accompagné du manager général Mohamed Chaïb et du secrétaire général n'ont pas raté l'occasion pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de “vengeance de la fédération”. Le premier à prendre la parole fut Mohamed Chaïb qui est vite entré dans le vif du sujet. “Je suis personnellement surpris et sidéré par la nouvelle de la qualification de Ghalem au profit de l'USM Blida. On avance que notre joueur avait signé son contrat avec l'USMB, avant les amendements. je dis que c'est faux. Ghalem avait signé un contrat de six mois au profit de Blida le 4 novembre 2008, alors que les amendements ont été apportés le 9 août 2008, comme annoncé ce jour-là sur le site de la LNF. Je dirais donc que le règlement a été bafoué par ceux qui l'ont conçu. C'est aberrant, l'article 42 est clair là-dessus, pourquoi exiger à d'autres clubs alors des contrats de 24 mois ? On ne demande pas l'aumône, juste nos droits”, dira Chaïb. Ce dernier est revenu sur la réunion qui a eu lieu le 20 janvier dernier au siège de la ligue et qui a regroupé koubéens et blidéens sous la houlette de Saïd Guidouche, le président du comité provisoire de gestion de la LNF. Ce jour-là, dira Chaïb, du côté de la LNF, on leur a fait une proposition “étrange”. “Le 20 janvier dernier, on s'est rendu au niveau de la LNF avec comme objectif trouver une solution à l'amiable. Arrivés sur les lieux, on nous a proposé de changer une close du contrat et changer l'option définitive par provisoire avec dessus le cachet du RCK, chose que nous avons bien sûr refusée. Constatant notre détermination à arracher nos droits, on nous a alors proposé un échange Ghalem-Chamini. Je n'en revenais pas, alors que dans cette affaire notre club était dans ses droits. D'ailleurs, pour nous réprimander, M. Guidouche nous a signifié de prendre avec nous le dossier du joueur Chamini que nous avons voulu qualifié, étant rejeté pour avoir dépassé les délais. prenez le dossier c'est trop tard, nous a-t-il lancé. Trois jours après, Ghalem a été cédé pour Blida sans qu'il y ait aucune dérogation”, ajoutera Chaïb avant que le secrétaire du club lance : “Chamini était une monnaie d'échange pour eux.” Sur un autre registre et pour mieux illustrer l'acharnement que subi leur club, Chaïb revient sur la programmation imposée au RCK. Un rythme infernal qu'arrive à peine à gérer l'équipe. “C'est infernal ce qu'on nous propose comme calendrier. La programmation devrait plutôt être clémente pour un club qui avait onze matches retard à rattraper et pour nous c'est tout le contraire. Avant la phase aller, nous aurons joué dix matches à l'extérieur contre seulement six à domicile. On nous programme trois matches en cinq jours. Personne n'aurait accepté, mais on s'est dit que ce n'est pas grave, mais cela ne semble pas être le dernier de nos soucis et c'est pour cette raison que nous avons décidé de réagir et de dénoncer cette cabale qui vise notre club. On nous a même changé de domiciliation pour notre match contre la JSK. initialement prévu à Kouba, on nous a signifié qu'il se jouera à Tizi Ouzou. Qu'on nous donne nous droits”, s'est-il écrié. Le manager général durcit toutefois le temps et pense que son club pourra choisir l'option la plus radicale pour se faire entendre, à savoir le boycott de la compétition. “Je crois que nous serons obligés de prendre d'autres mesures pour dénoncer cet acharnement. Car, si le cas Ghalem n'est pas résolu dans le cadre du respect des règlements et la programmation demeure inchangée, on n'aura d'autres choix que de boycotter le championnat, car c'est de la hogra.” Enfin, la direction des Vert et Blanc, convaincue d'être lésée, a déposé, hier matin, un recours à propos de la qualification de Ghalem au niveau de la chambre des litiges que préside M. Mecherara. Les espoirs des koubéens reposent tous sur l'ancien président de la LNF. Affaire à suivre. Chérif M.