Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne Riad al-Maliki a estimé dimanche soir que la décision d'Israël d'accorder une totale protection judiciaire à ses soldats pour l'offensive dans la bande de Gaza n'empêcherait pas les poursuites judiciaires. “Il n'y a pas d'immunité contre des actions judiciaires” concernant les bombardements à Gaza, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre à Bruxelles avec les chefs de la diplomatie de l'Union européenne, et ses collègues d'Egypte, de Jordanie et de Turquie. M. Al-Maliki réagissait à l'annonce dans la journée par le Premier ministre israélien Ehud Olmert que les militaires ayant participé à l'offensive bénéficieraient d'une totale protection judiciaire en Israël et à l'étranger, en écho à des demandes de poursuites. “Cette décision n'empêchera pas les gouvernements et les organisations des droits de l'Homme dans le monde” d'engager des actions en justice “contre tous les dirigeants israéliens responsables de décès et de destruction contre le peuple palestinien”, a-t-il dit. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé mardi dernier des poursuites contre les responsables des bombardements israéliens ayant touché des bâtiments de l'ONU dans le territoire palestinien, où plus de 1 300 Palestiniens ont péri en 22 jours d'offensive. Huit organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme ont aussi réclamé au procureur général de l'Etat l'ouverture d'une enquête sur la conduite de l'armée à Gaza, “au vu de l'ampleur des atteintes portées aux populations civiles”. R. I./Agences