Position n Les réactions internationales, entre modérées et virulentes, ne se sont pas fait attendre. Les Etats-Unis souhaitent un cessez-le-feu «le plus vite possible» dans la bande de Gaza, mais il ne doit pas permettre un retour au «statu quo», a indiqué, hier, samedi, un porte-parole du département d'Etat. «Il est évident que ce cessez-le-feu doit être mis en place le plus rapidement possible, mais nous avons besoin d'un cessez-le-feu qui soit durable, viable et non limité dans le temps», a-t-il souligné. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé, samedi soir, la fin immédiate de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza, a indiqué son service de presse. M. Ban s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et lui a fait part «de son extrême préoccupation et de sa déception» après le déclenchement de l'offensive terrestre. Convaincu que «cette escalade va inévitablement accroître les souffrances de la population civile», il «appelle à la fin immédiate de l'opération terrestre et demande qu'Israël fasse tout son possible pour assurer la protection des civils et l'acheminement de l'aide humanitaire». La France a réagi fermement en condamnant cette escalade dangereuse. «La France condamne l'offensive terrestre israélienne contre Gaza comme elle condamne la poursuite des tirs de roquettes», a indiqué un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. «Le lancement d'opérations terrestres par les forces israéliennes dans la bande de Gaza n'est pas une surprise, il y avait des indications (suggérant) qu'Israël envisageait cette action», a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. «Mais même le droit indéniable d'un Etat à se défendre lui-même n'autorise pas des actions qui affectent massivement les civils», a-t-il souligné. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a estimé que cette offensive montre l'urgence d'un cessez-le-feu immédiat, tandis que son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, a exprimé, samedi, sa «solidarité et son soutien» au président palestinien Mahmoud Abbas, lors d'une conversation téléphonique. Le Mexique, membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a lancé hier un «appel urgent» à un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, invoquant «la nécessité du respect du droit international humanitaire (…)». Le Pakistan a appelé ce dimanche à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. «Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat à Gaza», a déclaré le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmoud Qureshi. «Ce qui s'est passé est injustifiable et le Pakistan l'a condamné», a rappelé le ministre pakistanais en déplorant la perte de vies humaines. La Jordanie a appelé ce dimanche la communauté internationale à «assumer ses responsabilités». «Nous demandons la fin immédiate de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza», a affirmé le ministre jordanien des Affaires étrangères, Salah Bashir, exprimant la «condamnation ferme de la Jordanie du refus d'Israël de toute initiative pour aboutir à un cessez-le-feu.»