On ne peut s'empêcher de s'interroger sur cette recrudescence des actes terroristes touchant cette région en ce moment précis. Après une accalmie relativement courte, la région de Boghni renoue avec la violence terroriste qui n'en finit pas d'endeuiller d'innombrables familles. C'est ainsi que dimanche, à 21h, un groupe terroristes au nombre indéterminé, a dressé un faux barrage, à l'entrée de Tizi N'tleta, à proximité de la décharge communale, au cours duquel les terroristes ont intercepté un véhicule de marque Renault Clio, à bord duquel se trouvait un policier originaire de Chorfa. Reconnu, celui-ci a été froidement assassiné ainsi que son compagnon d'Assi-Youcef. Vite alertés, les éléments de la BMPJ des Ouadhias se sont rendus rapidement sur le lieu qui relève de leur secteur. Il s'agissait, en fait, d'un guet-apens. Car les policiers de la première Nissan avaient été surpris par l'explosion d'une bombe artisanale actionnée à distance. Trois policiers sont morts sur le coup. La riposte instantanée des autres policiers a permis de réduire le bilan déjà lourd. Selon des sources concordantes, l'accrochage violent qui s'en est suivi a duré environ 30 minutes. Notons que des renforts, composés de militaires et d'éléments de la BMPJ, sont partis de Boghni pour prêter main-forte à leurs homologues. Nous ne savons pas à l'heure actuelle si une opération de ratissage après la fuite des assassins a été ou non déclenchée suite à cette embuscade et quel en est le bilan. Notre source ne peut s'y engager. On ne peut s'empêcher de s'interroger sur cette recrudescence des actes terroristes qui touche toute cette région et en ce moment précis. Après l'attaque particulièrement sanglante, d'il y a 10 jours, qui a coûté la vie à neuf policiers à Béni Douala, que les observateurs interprètent comme une réponse immédiate au discours éradicateur du Premier ministre, après celle d'hier, on peut penser que la Kabylie redevient le lieu de prédilection de l'affrontement des clans qui se disputeront de façon acharnée toutes les parcelles de pouvoir. Tous ces groupes ont-ils été actionnés et à la suite de quoi ? Jusqu'à preuve du contraire, cette hypothèse demeure une des voies possibles de lectures de la scène politique nationale. K. B.