Ahmed Ouyahia, interpellé au sujet de l'absence de candidats sérieux pour affronter Abdelaziz Bouteflika, n'a pas trouvé mieux que de jeter la balle dans le camp des personnalités et des partis qui ont choisi l'abstention. “Personne ne leur a dit de ne pas venir” et s'est même permis d'ironiser sur leur attitude, en leur rappelant ce qui s'est passé en 2004, lors de la seconde élection de Bouteflika. Pour ce qui est du phénomène des harragas, le Premier ministre a estimé que “ce n'est pas un problème de l'Etat, à lui seul, mais un problème de toute la société”. Il n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les harragas : “Ils vont là-bas pour accomplir des tâches quasi esclavagistes”, notamment dans les vendanges. Pour lui, la question de savoir pourquoi ce sentiment de désespoir chez les jeunes mérite que l'on s'y attarde. Enfin, au sujet de la prise en charge des harragas en difficulté à l'étranger, il dira que certains d'entre eux détruisent leurs papiers une fois arrivés sur l'autre rive, pour expliquer la difficulté de l'Etat algérien à les prendre en charge rapidement. A. B.