Après l'inquiètude de la sécheresse , la situation s'est nettement améliorée au cours du mois de décembre avec des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région et qui se sont poursuivies en janvier de l'année en cours. Après une décennie caractérisée par une sécheresse qui a suscité une inquiétude générale car pesante et à l'origine du rabattement des nappes phréatiques, la wilaya de Mascara dont la vocation première reste l'agriculture a enregistré ces deux dernières années une bonne pluviosité qui constitue une source de satisfaction pour l'ensemble de la population. En effet, pour les seuls mois de septembre, octobre et novembre 2008, les services de l'hydraulique ont relevé des chutes de pluie qualifiées d'exceptionnelles puisqu'ayant atteint 355 mm avec pour bienfait le relèvement du niveau des nappes de plus de deux mètres. La situation s'est nettement améliorée au cours du mois de décembre avec des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région et qui se sont poursuivies en janvier de l'année en cours. Dans ce contexte, nul n'ignore que l'agriculture est tributaire des ressources hydriques même si l'eau reste nécessaire à toutes les opérations quotidiennes. Ces paramètres ont pour effet de motiver les responsables du secteur à engager plusieurs opérations liées à la relance des projets en sommeil, au renforcement des travaux des chantiers en cours et à l'inscription de nouvelles réalisations ayant pour objectif le développement des activités de l'hydraulique ainsi que l'amélioration des conditions de vie des populations. Ces quantités de pluies se sont traduites par l'augmentation du niveau du taux de remplissage de tous les barrages dont dispose la wilaya de Mascara. Ainsi, celui de Bouhanifia a bénéficié d'un apport supplémentaire de plus de 50% allant jusqu'à déborder tant il a fait le plein avec 37 millions de m3. D'une capacité de stockage de l'ordre de 120 millions de m3, l'ouvrage d'art de Ouizert a enregistré un volume supplémentaire de 5% pour atteindre actuellement 45 millions de m3. Quant au barrage de Chorfa, les capacités stockées ont nettement augmenté grâce aux eaux pluviales emmagasinant actuellement 37 millions de m3. Envasé à 95%, le barrage de Ferloug reste la grande déception avec un stockage de 500 000 m3 d'eau seulement, un volume réservé pour l'irrigation et l'alimentation en eau potable de la région. Toutefois, les lâchers opérés à partir du barrage de Bouhanifia pour alimenter celui de Fergoug sont mis à profit par les agriculteurs qui procèdent à des vols d'eau pour irriguer leurs cultures tout au long de la rive. Pour décourager les auteurs de ces interdits, la nécessité d'installer des canaux de dérivation s'impose, un projet à l'étude au niveau de la direction de l'hydraulique et ce, même si la mission des contrats est confiée aux agents de la police des eaux, un organisme investi de tous les pouvoirs afin de procéder à la saisie de motopompes utilisées et ester en justice les contrevenants. Et c'est dans le but de dissuader les agriculteurs d'avoir recours à ces pratiques que des stations d'épuration des eaux usées et de lagunage ont été réalisées pour permettre l'irrigation des cultures, notamment l'arboriculture. En effet, l'expérience tentée avec la mise en service de la station de Kouaïr à Mascara s'est avérée constructive, puisqu'à elle seule, cette unité permet l'irrigation de 400 ha. Pour un juste équilibre des prestations de service, deux autres stations classiques seront réalisées à Sig et Mohammadia et s'ajouteront aux stations de lagunage implantées à Ghriss, Mohammadia, Oued Taria, Hacine, Sahaouria et Hachem dans l'attente de l'achèvement de celles de Froha, Occaz et Khalouia dont les travaux sont en cours. En parallèle, les eaux pluviales constituent un apport considérable pour l'alimentation en eau potable des populations, estimée à 780 000 habitants, raccordées à 98% au système. Seuls quelques citoyens qui résident dans les zones rurales n'en profitent pas de ces avantages du moins dans le présent car dans un proche avenir ce précieux liquide sera à la portée de tous. Pour parer aux éventuelles inondations enregistrées chaque saison hivernale dans les localités de Hacine, Djeniène Meskine et Ouled Bali, les services de l'hydraulique envisagent la réalisation de travaux adéquats avec la contribution de la direction des travaux publics. Dans les cités urbaines, la direction de l'hydraulique est confrontée au problème des exploitants de douches et de bains maures qui procèdent illégalement au fonçage de puits, une opération soumise à autorisation, du ressort exclusif du secteur. A. B.