Le président du Chabab de Belouizdad, Mohamed Lefkir, a annoncé officiellement sa démission. L'intéressé n'a pas accepté le fait qu'il soit interpellé par des supporters sur les raisons de l'échec des rouge et blanc cette saison, notamment la défaite concédée, vendredi dernier, dans le cadre de la finale de la Coupe d'Algérie face au voisin, l'USM Alger. En effet, lundi dernier, au siège du club au Caroubier, un groupe de personnes, des supporters, selon des indiscrétions, ont profité de la présence de Lefkir dans le siège du club pour l'apostropher sur les causes de ce naufrage, après deux saisons d'hégémonie en championnat (1999-2000 et 2000-2001). Les choses ont failli tourner au vinaigre après que Lefkir eut piqué une véritable colère, l'intervention des dirigeants présents sur place a permis d'éviter le pire. Exacerbé par cet état de fait, le boss de la formation phare de Laâqiba décida, dès lors, de jeter l'éponge. Une information rapportée hier par liberté que Lefkir, lui-même, a confirmés, en déclarant : “J'ai décidé de ne plus remettre les pieds au club. Que des personnes viennent m'agresser, cela je ne l'accepterai jamais. Je refuse de mettre ma vie en danger. Après trois ans de sacrifices à la tête de ce club pour lequel j'ai déboursé de ma poche plus de six milliards de centimes, en voici, en fin de compte, ma récompense. Désormais, ils peuvent prendre les destinées du CRB, et on verra les résultats.” À en croire un membre du comité directeur du Chabab, Lefkir aurait voulu claquer la porte, juste après la finale perdue de la Coupe d'Algérie et ce, en signe de protestation contre la fédération algérienne de football (FAF). Cette dernière avait, en effet, maintenu l'arbitre Berber pour diriger la finale de Dame Coupe, alors que le Chabab avait adressé à la ligue, en début de saison, une lettre de récusion du referee en question. Mais, Lefkir est vite revenu à de meilleurs sentiments. Pour preuve, le patron du Chabab avait présidé la réunion tenue, dimanche dernier, à l'hôtel Samitel, avec l'ensemble des joueurs et du staff technique, où il a promis aux coéquipiers de Zazou l'octroi de la deuxième tranche de la prime de signature dans un délai de 10 jours, soit la semaine prochaine. “Ce qui s'est passé lundi dernier n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Il voulait démissionner bien avant, car il s'est senti coupable après avoir accepté de jouer la finale, sans pour autant entreprendre les démarches nécessaires auprès de la fédération pour un éventuel changement de l'arbitre. Tous les dirigeants se sont manifestés pour mettre en exergue les risques auxquels était confronté le CRB, avec la désignation de Berber comme arbitre principal. Le jour du match a vérifié nos propos à ses dépens, malheureusement. Il n'a pas cessé de nous répéter, hagrouni…" Reviendra-t-il sur sa décision ? Néanmoins, les membres du comité directeur ne perdent pas espoir. Lefkir pourrait bien revenir sur sa décision. En effet, depuis son intronisation à la tête de la présidence du club, en juillet 2000, il a démissionné à trois reprises avant de revenir sur sa décision. “Nous sommes résolus à le convaincre de rester à la tête du club. Lundi dernier, nous avons discuté avec lui, jusqu'à 22h30. Il s'entête à maintenir sa décision. Il ne veut pas mettre sa vie en péril. Nous allons continuer notre démarche afin de le persuader que le club a besoin toujours de ses services, surtout dans ces moments sensibles pour la préparation de la prochaine saison où le Chabab est appelé à redorer son blason”, devait déclara ce membre du bureau directeur du club. K. Y.