L'Union africaine (UA) a ouvert hier à Addis-Abeba son 12e sommet, officiellement centré sur le développement des infrastructures mais dominé en fait par la crise politique à Madagascar et les divisions des Etats membres sur l'avenir de l'organisation. Sur fond de crise économique mondiale, de nombreux dirigeants africains n'ont pas caché leur inquiétude sur une baisse de l'aide internationale, qui contribue notamment à financer les infrastructures.“Les économies et les populations africaines s'apprêtent à subir de plein fouet les conséquences” de cette crise “dont elles ne sont nullement responsables”, a assuré à la veille de la rencontre le président de la Commission de l'UA, Jean Ping. Outre les discussions sur “le développement des infrastructures” du continent, thème officiel du sommet et sur les divers conflits et crises qui affectent l'Afrique, les chefs d'Etat devaient plancher dimanche sur l'instauration d'un “gouvernement de l'Union”, réclamé par le dirigeant libyen Mouammar El-Kadhafi.