Les organisateurs veulent donner a ce cadre d'échanges économiques un cachet de portail “de porteurs de projet”. Le Club des entrepreneurs algériens de France (Cenaf) se propose, dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France, d'organiser un forum d'échanges économiques entre la France et l'Algérie à Lyon, les 17 et 18 novembre prochain. M. Bordji, président du Cenaf, est en Algérie pour mobiliser les chefs d'entreprise et les officiels algériens à venir y participer. Des contacts ont déjà été pris, notamment avec la ministre chargée de la Réforme financière et le ministre du Commerce. C'est du moins ce qui ressort du point de presse animé par certains membres du bureau du Club des entrepreneurs algériens de France. “Cette initiative se veut un signal fort en direction des opérateurs économiques des deux pays, pouvant constituer un levier opérationnel pour des actions économiques concrètes en organisant un carrefour d'échange et de partenariat permettant d'asseoir une réelle dynamique de coopération”, note le Cenaf dans le texte de projet de programme du forum qu'il compte organiser. Les membres du Cenaf, au-delà du discours, souhaitent que la rencontre débouche sur des projets de partenariat concrets. C'est pour cela qu'ils recommandent aux entreprises algériennes et françaises, qui désirent participer, de leur faire des propositions de projets de partenariat. En fait, les entrepreneurs algériens de France veulent donner à la rencontre un cachet de portail “de porteur de projet”. Le Cenaf est relativement jeune. Il n'a que deux années d'existence. Mais ces animateurs affirment que leur club est plutôt dynamique. Ils sont déjà une cinquantaine. Certains d'entre eux ont investi en Algérie dans les télécommunications, dans les produits chimiques, dans la viande… Du coup, pensent-ils, les entrepreneurs algériens de France, organisés au sein du Cenaf, sont les mieux indiqués — du moins, ils sont mieux placés — pour faire la promotion de l'Algérie et convaincre leurs homologues français de l'opportunité d'investir en Algérie. Ils passent “pour être des interlocuteurs crédibles”. Madame Tazdaït souligne la volonté des opérateurs économiques français de venir investir en Algérie, un marché qu'ils considèrent très important. “Il y a une réelle envie”, affirme-t-elle. Mais Madame Tazdaït n'arrive pas à expliquer les frilosités et les résistances des entreprises françaises. Le président du Cenaf déclare que les pouvoirs publics algériens affichent une “réelle volonté” d'ouverture. L'Algérie, estime-t-il, évolue d'une façon positive. “Il y a une mue qui est en train de s'opérer”, souligne-t-il. Cependant, tout n'est pas rose. “De nombreux obstacles persistent et empêchent la concrétisation d'une relance économique, favorisant les échanges commerciaux et l'investissement”, affirment les membres du Cenaf. M. Bordji parle d'incohérence au niveau des textes législatifs qui animent l'accompagnement de l'investissement, des problèmes de visa, de dédouanement… De ce point de vue : “Il est donc nécessaire de réaliser un diagnostic franc, un état des lieux aussi précis que possible, des avantages, des facilités et des réformes législatives et autres”. M. Bordji soutient que l'idée “est de trouver, entre les institutions et les acteurs économiques des deux pays, la voie d'une réelle dynamique de relance et de mise en œuvre d'un partenariat équilibré”. M. R.