L'intervenant fera part de son travail accompli dans les hôpitaux de la ville palestinienne comme il ne manquera pas d'énumérer les difficultés rencontrées au niveau du point de passage de Rafah. Toujours bonne à dire, la vérité est douloureuse à entendre. Les déclarations des Docteurs Khouidmi et El-Khalili, avant-hier à Oran, étaient assenées sur un ton empreint de colère et de révolte. Les deux médecins ont affirmé au nombreux public venu les écouter, à la salle El-Feth, leurs déboires avant d'arriver à Gaza. Partis en compagnie de leurs confrères à destination d'El-Ariche via Boufarik, les deux médecins spécialistes ont eu maille à partir avec les autorités égyptiennes. Le passage des deux hommes à la bande de Gaza fut éprouvant. “Il aura fallu l'intervention des plus hautes instances de notre pays pour pénétrer à l'intérieur de Gaza assiégé et bombardé continuellement de toutes parts”, a indiqué le Dr Mohamed Abed Khouidmi, président du Comité local du Croissant-Rouge algérien (CRA) à Oran. “Le président de la République suivait nos mouvements et nos tracasseries point par point”, dira le Dr Khouidmi. Dès son retour de Gaza, ce dernier entamera avec son compagnon un périple à travers le pays pour expliquer les conditions de leur entrée et de leur séjour dans la ville meurtrie de Gaza. Avec force détails, l'intervenant fera part de son travail accompli dans les hôpitaux de la ville palestinienne. Auparavant, le Dr Khouidmi ne manquera pas d'énumérer les difficultés rencontrées au niveau du point de passage de Rafah. “Nous avons dû attendre plus de trois heures le quitus égyptien qui nous a permis de rejoindre le point de Rafah du côté palestinien”, ont témoigné les deux médecins bénévoles. Selon eux, il fallait à tout prix gagner l'hôpital central de Nasser situé dans la ville de Khan Younès. “La catastrophe humaine causée par les attaques israéliennes sur Gaza a suscité en nous une espèce de ressentiment qui nous poussait à passer à l'action”, témoignent les Drs Khouidmi et El-Khalili du CHU de Saïda. “Du coup, ont-ils ajouté, à notre grand dam, on nous a signifié que nous ne sommes pas autorisés à franchir les frontières égyptiennes avec Rafah”. Au-delà de cette détermination, la diplomatie algérienne en Egypte a joué un rôle de premier plan pour convaincre l'Etat égyptien d'autoriser l'expédition médicale algérienne à rallier la ville de Gaza. “Le président de la République suivait de près nos mouvements et nos tracasseries tatillonnes”, ont-ils confirmé. K. Reguieg-Yssaad