Même si tout Oran, en particulier les supporters du Mouloudia local, savaient à l'avance que la Coupe d'Algérie, version 2008-2009, ne faisait aucunement partie des objectifs du club, l'élimination de ce dernier, jeudi à Alger, en 8e de finale face au MC El-Eulma, a fragilisé davantage l'entraîneur Omar Belatoui. Surtout que cette défaite en coupe intervient dans un contexte assez particulier marqué par le semi-échec à domicile face au Widad de Tlemcen et la prochaine sortie à Biskra, classée à hauts risques. Cette amère élimination, coïncidant parfaitement avec la démission de Si Tahar Chérif El-Ouazzani de son poste d'entraîneur de l'Espérance de Mostaganem, a d'ailleurs remis au goût du jour l'hypothèse d'un renforcement du staff technique du MCO. Bien que jusqu'à hier après-midi, aucun contact officiel n'ait été établi entre la direction du club d'El-Hamri et Chérif El-Ouazzani, une source autorisée a confié à Liberté que “cette prise de contact devait intervenir hier en début de soirée”. Sondé à ce sujet, l'ancien capitaine de l'équipe nationale n'a pas dérogé à son habituel discours fait de bon sens et de logique. “Il est certain que le MCO m'est toujours aussi cher que dans le temps où je portais le brassard de capitaine. C'est dire que revenir au Mouloudia ne pourrait me faire que du bien, surtout si cela pourrait donner un plus en contrepartie à l'équipe. Mais il ne faut également guère perdre de vue qu'il y a en place un entraîneur, ami de longue date, qui fait du très bon boulot et qui reste, à mes yeux, capable de mener le MCO à bon port, à condition bien sûr que toutes les parties concernées l'aident dans sa tâche”, soulignait, serein, Si Tahar Chérif El-Ouazzani. De ses propos, ressorte ainsi une “réelle envie de donner un coup de main au MCO”. Mais comme l'a si bien répété Chérif El-Ouazzani dans un passé très récent, “ce retour ne se fera pas à n'importe quel prix et n'importe comment”. “Si je devais reprendre du service au MCO, il est clair que j'aurais au préalable certaines conditions à poser. Non pas que je veuille faire des chichis, mais c'est surtout pour garantir certaines conditions indispensables au travail bien fait”, expliquera à ce sujet le méthodique Si Tahar. Des “conditions de travail” qui n'avantageraient aucunement certains néo-proches de Kacem Elimam, qui voient d'un mauvais œil un éventuel et quasi certain come-back de Chérif El-Ouazzani, surtout que Si Tahar, qui jouit du respect de toute la galerie mouloudéenne et d'un immense capital confiance auprès du “peuple” du MCO, est connu pour son intransigeance dans le travail et son refus de permettre à quiconque, en particulier les pique-assiettes et opportunistes de tous bords, comme en regorge la bâtisse oranaise, de s'immiscer dans tout ce qui touche à la vie de “son” club. A. Karim