Le plus radical des chefs rebelles touaregs maliens Ibrahim Ag Bahanga, dont le groupe fait l'objet d'une série d'attaques de l'armée malienne, “n'est plus sur le territoire malien”, a indiqué vendredi une source militaire. “Ibrahim Ag Bahanga n'est plus sur le territoire malien. Nous contrôlons désormais toutes ses positions dans le nord du Mali”, a affirmé le capitaine Alioun Diakité, contacté dans le nord du Mali. Une source militaire algérienne, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a affirmé détenir “la même information”. La destination du chef rebelle n'a pas été précisée. Selon des observateurs, il a été contraint de quitter le territoire malien par l'offensive de l'armée malienne contre ses positions. Ibrahima Ag Bahanga, qui avait initialement refusé d'intégrer le processus de paix dans le nord du Mali, avait demandé récemment une trêve pour le réintégrer. Cette proposition avait été refusée par l'armée malienne. Pourtant, des sources officielles malienne et libyenne avaient affirmé, mardi dernier, avoir trouvé “une solution politique” pour qu'Ibrahim Ag Bahanga “se retire” en Libye. “Ibrahim Ag Bahanga n'a jamais sollicité l'exil sauf pour des entretiens politiques”, avait indiqué son porte-parole Hama Ag Sid Ahmed. Ce dernier avait par ailleurs affirmé que “plusieurs centaines” de rebelles touaregs appartenant au groupe d'Ibrahim Ag Bahanga étaient “présents” aux côtés des rebelles favorables à l'accord d'Alger “pour intégrer le processus” de paix dans le nord du Mali, sans donner d'autres explications. Mercredi, l'armée malienne avait affirmé avoir pourchassé des rebelles du groupe d'Ibrahim Ag Bahanga, les obligeant à fuir en territoire algérien. Un responsable algérien, membre du comité de suivi de l'accord de paix d'Alger, signé en 2006 entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs a confirmé l'information, en déclarant : “Nous confirmons qu'un groupe d'hommes armés poursuivis par l'armée malienne est rentré sur notre territoire, les enquêtes sont en cours”.