Une comédie romantique déjantée, le film aborde l'amour, la famille, les amis, le kung-fu et... les kebabs ! Dans le cadre des Journées du film européen (du 3 au 11 février en cours), le Goethe Institut et l'ambassade d'Allemagne à Alger présenteront aujourd'hui, à la salle Ibn Zeydoun (Oref), à 18h30, le film du réalisateur allemand Anno Saul Kebab Connection. Sorti en 2005, ce film a déjà été présenté l'année dernière dans le cadre des Journées du film allemand à Alger. Kebab Connection, c'est l'histoire d'Ibo, un jeune d'origine turque, d'une vingtaine d'années, qui vit à Hambourg. Il adore Bruce Lee. Son plus grand désir, entrer dans l'histoire comme étant le premier réalisateur du premier film de kung-fu allemand. Cependant, comme son manque d'expérience reste son handicap principal, Ibo comprend qu'il faut commencer petit pour pouvoir concrétiser son rêve. Il se fait la main en réalisant un spot de pub pour le restaurant Kebab de son oncle, qui espère pouvoir évincer définitivement son pire ennemi, le restaurant grec qui se trouve juste de l'autre côté de la rue. Avec ce travail, Ibo veut, en fait, prouver son talent de réalisateur de films d'arts martiaux. Bien que le spot n'ait pas les faveurs de l'oncle, le succès est grandiose, extraordinaire. Le fast-food King Kebab ne désemplit pas, il est plein à craquer. Le jeune Ibo est fêté comme le nouveau Spielberg… C'est le succès. Ibo, c'est l'incarnation même du stéréotype du “jeune cool” : il a une copine super qui veut réaliser son rêve : devenir comédienne en intégrant le conservatoire d'art dramatique, des potes avec qui délirer, mais sa vie va basculer quand Titzi, sa jolie copine, lui annonce qu'elle est enceinte. Et pour son “malheur” elle veut garder le bébé. Ibo est plus que troublé. Il est totalement indécis. Il ne cesse de se poser des questions : se sent-il capable d'assumer sa nouvelle condition de père ou préfère-t-il rester encore et toujours dans cette période de la vie qu'il adore où il n'a aucune responsabilité si ce n'est celle de se la couler douce ? Apprenant la nouvelle, son père le chasse de la maison, car il peut sortir avec une Européenne, s'afficher avec elle, mais il n'a pas le droit de lui faire un enfant. Et pour couronner le tout, Ibo se dispute avec Titzi qui décide de rompre, consciente que pour un jeune homme, pousser un landau n'est pas in. Réussira-t-il à mener de front sa carrière cinématographique naissante et son futur rôle de père ? Dans un premier temps, ce post-adolescent n'arrive pas à gérer la situation. D'ailleurs, il n'y parviendra qu'au bout de nombreux détours. Pour Kebab Connection, (le deuxième film du réalisateur tourné en 2004, le premier est Désert vert, en 1999), Anno Saul a intégré les différents milieux présents dans le film afin de se faire une idée de ce qu'il s'y passait réellement. Le film commence par des volées de coups de poing, fracas d'épée et de bouteilles… Des craquements d'os et des giclées de sang… Des ingrédients essentiels pour un film d'action et de kung-fu. Mais ce n'est pas tout cela, en fait, c'est le spot publicitaire tourné par Ibo. Kebab Connection est une comédie romantique déjantée sur fond d'intégration sociale ! C'est aussi un film sur l'amour, la famille, les amis, le kung-fu et... les kebabs ! À voir absolument. Amine IDJER Kebab Connection Aujourd'hui à 18h30 à la salle Ibn Zeydoun (Oref) - Entrée gratuite