À quelques jours de la reprise du championnat national, prévue pour jeudi prochain, le Chabab de Belouizdad ne sait toujours pas dans quel stade il devra évoluer pour ses matches à domicile. Malgré les menaces brandies par le président Kerbadj de quitter le stade du 20-Août, si son club ne percevra pas ses droits des recettes, cela n'a pas eu l'écho souhaité chez les responsables du Chabab, suite à la sourde oreille des responsables de l'APC de Belouizdad. Ces derniers, qui tardent encore à présenter du concret, continuent, a priori, de prendre ce dossier à la légère alors que des milliers de supporters sont actuellement dans l'expectative et craignent, sérieusement, de ne pas pouvoir revoir leur équipe favorite dans son jardin. Du côté de la direction du club, les responsables n'ont pas l'intention de faire encore des concessions, eux qui vivent depuis plusieurs mois des promesses non tenues de la part de l'administration communale. “On ne jouera plus au 20-Août. Cette décision est effective à partir du prochain match face au CABBA dans le cas où on ne touchera pas nos quote-parts des rentrées du stade. Il ne s'agit pas là d'une menace seulement, mais c'est une décision définitive que nous allons mettre en exécution, si nos revendications ne soient pas prises en considération. Ce n'est pas une affaire d'argent uniquement, mais beaucoup plus une question de principe. Nous avons ras-le-bol à ce que ce club soit traité comme s'il était rien. C'est un grand club du pays qui mérite une meilleure considération”, affirme Mahfoud Kerbadj, dépité par l'attitude des responsables de l'APC. “Je suis désolé de priver notre public de son stade mythique. Il faut que nos supporters sachent que c'est plus fort que nous et que la solution ne nous appartient plus. On a fait beaucoup de concessions jusque-là, mais il y a des limites à tout. On nous a poussés au bout”, s'est-il excusé auprès des nombreux supporters des Rouge et Blanc. Et d'expliquer que“ le CRB n'appartient pas uniquement à la direction. L'APC est aussi concernée par ce club et elle doit assumer ses responsabilités”, ajoute-t-il non sans regretter la situation du blocage qui contrait le Chabab de quitter son enceinte mythique et de chercher un autre endroit pour élire domicile. Cette histoire de délocalisation du CRB ne va, sans le moindre doute, pas passer sans gâcher l'euphorie et l'ambiance de fête enregistrée, chez les supporters, au lendemain de la qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Algérie. M. B.