“Les négociations avec les représentants de la direction ont été dures et serrées, mais n'ont malheureusement pas abouti. Une autre tentative de conciliation réglementaire nous a été proposée par l'inspection du Travail pour mardi prochain à 14h. Nous espérons que d'ici là, la direction sera revenue à de meilleurs sentiments. Faute de quoi...”. C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général du conseil syndical UGTA d'ArcelorMittal Annaba à sa sortie de la réunion de conciliation organisée par l'inspection du Travail d'El-Hadjar. Selon Smaïn Kouadria, il n'a pas été possible d'arriver à un consensus avec la direction générale du complexe, qui était représentée cette fois par M. Gdayeh, en l'absence de M. Bernard Bousquet en mission en France, apprend-on. Le maintien de la proposition de reporter à une date ultérieure, non déterminée, les négociations sur les revendications salariales telles que réitérées en présence de l'inspecteur du travail a été qualifié de geste “vague et insuffisant” par les syndicalistes. De leur côté, ces derniers estiment irrecevable l'argument de la crise économique et financière invoqué par les négociateurs délégués par la direction et ne veulent céder en rien sur les douze points de leur plateforme de revendications. Toujours selon Kouadria, l'inspection du Travail aura usé de tout son poids pour décrisper la situation et éviter que l'on débouche sur la grève générale. Le syndicaliste a exprimé ses “doutes” sur la possibilité pour l'équipe dirigeante de ArcelorMittal Annaba de faire respecter les engagements du groupe pris pourtant en présence de la plus haute instance syndicale en Algérie et de M. Franck Pannier, le représentant personnel de M. Lakshmi Mittal. En mission express à Annaba, celui-ci avait notamment déclaré que le groupe était prêt à prendre en charge toutes les revendications contenues dans la plateforme de négociations pour maintenir le site en activité. Partie remise donc à mardi prochain toujours sous l'arbitrage de l'inspection du Travail qui devra faire preuve d'une grande patience pour débloquer ce conflit social, qui intervient dans un contexte particulièrement délicat avec en toile de fond l'élection présidentielle prochaine. A. Allia