Le problème de l'alimentation en eau potable du flanc sud de la wilaya de Tizi Ouzou, allant des Ouadhias jusqu'à Tizi Ghennif, en passant par Draâ El-Mizan, soit un total de 12 communes, sera-t-il finalement vaincu après l'arrivée des eaux du barrage structurel dit de Koudiat Asserdoun, à Bouira ? Selon le directeur de l'hydraulique, qui est intervenu dernièrement lors de la mise en service de la station monobloc au niveau du barrage n°4 de Draâ El-Mizan en présence du secrétaire général de la wilaya, la réponse à la question est affirmative. “Douze communes sont concernées par ce projet”, a-t-il expliqué devant l'assistance. Le volume d'eau alloué pour la wilaya à partir de ce barrage est de 21 hm3. Actuellement, les travaux sont en cours : pose de la conduite et réalisation de deux réservoirs, l'un à Draâ El-Mizan d'une capacité de 8 000 mètres cubes qui sera alimenté en continu (H24) pour desservir l'autre situé à Boghni, d'une capacité de réserve de 6 000 mètres cubes pour alimenter toutes les localités des deux daïras de Boghni et des Ouadhias. Ainsi, on croit savoir que ce projet sera mis en service vers la fin du deuxième semestre de l'année prochaine. Les responsables du secteur de l'hydraulique comptent beaucoup sur cette opération pour mettre fin définitivement à la crise qui asphyxie les communes de la région si bien que des contestations sont quotidiennes, notamment en été. La wilaya de Tizi Ouzou verra, dès janvier prochain, le lancement d'un autre barrage important, à savoir celui programmé à Assif n'Tleta, à la bifurcation de la RN25 vers Draâ El-Mizan et le CW128 vers Boghni, plus précisément près du barrage militaire. Pour cet autre projet de grande importance, après celui de Taksebt, il est à rappeler qu'il date depuis la fin des années 1990. Mais, après l'avènement du terrorisme, il a été retardé pour des raisons de sécurité. À ce propos, c'est-à-dire son lancement, il a été annoncé par le directeur de l'hydraulique. À la lecture du descriptif de cet ouvrage, il en ressort que son volume est de 89 hm3. Quant à la superficie du bassin, elle est de 465 m2 si bien qu'il s'étendra sur les terres de trois communes : Aït Yahia Moussa, Aïn Zaouïa et Draâ Ben-Khedda, alors que l'aire inondée est de 570 h. Nous avons aussi relevé dans la planche sur laquelle est présenté cet autre projet que la longueur de la crête est de 156 m et la hauteur de la digue est de 96 m. Ce barrage sera rempli à partir des cours d'eau de ce versant sud-ouest, c'est-à-dire Oued Boghni dont les eaux ruissellent du massif du Djurdjura et d'Assif n'Tleta. Nous avons appris que les citoyens expropriés de leurs terres seront reçus sur place près du barrage militaire où les services concernés vont recevoir leurs dossiers. La direction des ressources hydriques de la wilaya compte beaucoup sur la réalisation de ce grand ouvrage qui viendra à point nommé sortir plusieurs régions du sempiternel problème du manque d'eau. Indubitablement, la commune d'Aït Yahia Moussa sera la première commune à bénéficier de cette eau quand on sait que la plupart des villages sont alimentés à partir des forages où les nappes phréatiques enregistrent des déficits, surtout durant les grandes chaleurs. Enfin, il faut dire que nous ne savons pas la durée de réalisation du projet et aussi vers quelles régions son eau serait transférée. Une chose est sûre : ce sera un grand apport pour la wilaya. O. GHILÈS