Ils affirment que leur activité contribue amplement à la résorption du chômage en employant une ou deux personnes à titre permanent. Les représentants d'environ 1200 marchands ambulants activant au niveau des souks à travers les différentes communes, se sont rassemblés, avant-hier dans la matinée, devant la wilaya de Annaba pour protester contre la décision de suppression des marchés hebdomadaires, prise dernièrement par les autorités locales de la wilaya. D'après les explications fournies par le service concerné, cette démarche fait suite à une correspondance adressée au wali le 6 février dernier, par laquelle les marchands cités revendiquent leur droit à l'exercice de leur activité. Et de rappeler que cette décision, qui a été prise le 31 décembre 2008, concerne les marchands qui stationnaient d'habitude sur les sites de Sidi Ammar, El Bouni, Berrahal, Aïn Berda, notamment. “Nous sommes prêts à changer la place d'implantation des souks hebdomadaires si l'administration nous le demande, mais on ne peut supprimer ces marchés, c'est notre gagne-pain”, devait nous affirmer B.R., père de 6 enfants avant d'ajouter que chacun de ces marchands paie régulièrement ses impôts et est enregistré au registre du commerce. “Nous faisons entrer de l'argent à l'Etat pour un travail de 6 heures par semaine, le temps de la tenue des souks qui sont très prisés par la population, particulièrement les démunis, car nos prix sont abordables”, devait ajouter un autre marchand. Tous les commerçants déclarent contribuer à la résorption du chômage en employant entre un et deux travailleurs permanents. Et tous ne comprennent pas cette décision à leur encontre, qui risque de les mettre sur la paille ainsi que leurs enfants. “Nous avons entendu parler de la réglementation du commerce par l'implantation de marchés de proximité, mais pas de la suppression des marchés hebdomadaires. Qu'allons-nous faire ?”, ont-ils déclaré. Et dans tous les cas de figure, las de s'adresser vainement aux autorités, les marchands concernés ont déclaré qu'ils iraient jusqu'à entamer une grève de la faim pour protester contre cette mesure qui les prend par surprise, et qui risque de les mettre, ainsi que leurs familles dans la rue, selon les termes de la plainte adressée au wali. Ils ne seraient pas les seuls perdants. Selon nos sources, les communes encaissent pas moins de 400 millions de centimes chaque année versés par la personne qui loue les sites réservés chaque semaine aux souks, sans parler de 25 millions de centimes de garantie pour la propreté des lieux. Hafiza M.