Plusieurs commerçants de la capitale sont en colère. Et pour cause : ils demandent l?interdiction des marchands ambulants. L?Association de la protection des pratiques commerciales (Appc) qui les représente a fixé, d?ailleurs, un ultimatum aux autorités compétentes jusqu?au 20 septembre pour assainir la situation peu reluisante qui prévaut dans ce secteur. Passée cette date limite, cette organisation menace de recourir à des moyens forts pour se faire entendre. Ces commerçants dénoncent le silence des pouvoirs publics face à ce genre de pratiques surtout, diront-ils, que «ces commerçants informels qui envahissent les trottoirs jouxtant nos magasins possèdent, pour la plupart, des locaux commerciaux alors que d?autres disposent de tables dans les marchés, mais persistent à exercer sur les trottoirs». Lors d?une conférence de presse organisée récemment à Bab El-Oued, le président de l?association a affirmé : «Nous avons sollicité à plusieurs reprises les autorités locales pour mettre fin à cette situation, en vain puisque les services concernés n?ont rien fait pour arranger les choses, avançant l?argument de la résorption du chômage.» Mais le hic, dénonce-t-il, «c?est que les marchands ambulants qui s?installent dans la commune de Bab El-Oued, pour ne citer que cet exemple, viennent pour la plupart des municipalités limitrophes, voire des autres wilayas». Si les marchands ambulants ne sont pas interdits d?activité définitivement d?ici au 20 septembre, ces commerçants protestataires menacent de devenir tous des marchands ambulants et de ne plus payer leurs impôts.