Même si le coach national, Georges Leekens, en bon professionnel qu'il est, ne veut guère parler de “facilité” de la tâche qui attend les Verts, il faut dire que la confrontation de demain face à la Namibie, à 17h30 au stade de Blida, ne peut s'apparenter à une mission difficile. En effet, même privée de plusieurs éléments à l'image de Mansouri, Saïfi, Ziani…, l'équipe nationale part largement favorite face à une formation namibienne encore inconnue dans le gotha africain. Et encore, il suffit d'un tout petit nul pour voir l'Algérie gagner sa place pour la CAN 2004, prévue l'hiver prochain en Tunisie, où le problème sera, bien entendu, tout autre. Les Cherrad, Ammour, Belkaïd et autres Zafour et Zaoui ont largement les moyens d'assurer, demain, le billet qualificatif pour le rendez-vous tunisien face à un adversaire largement rajeuni et qui de son avis même pense que se qualifier dans un groupe où figure l'Algérie relève plutôt du “miracle”. Cependant, “la vigilance” affichée par Leekens trouverait certainement toute son explication dans les dernières péripéties qu'a traversées la sélection nationale avec notamment l'annulation de deux matches amicaux (Madagascar et Angola). Des “faux bonds” qui ont privé Leekens de repères pour pouvoir jauger les capacités d'une sélection encore à l'état des essais. Depuis le dernier stage en France (Lyon), les Verts n'ont pas eu de “répétitions” avant ce duel décisif face à la Namibie. Et puis, ce que craint le plus Leekens visiblement, c'est ce “vide” caractérisé par des “pros” en vacances qui risquent de n'avoir pas la concentration nécessaire, à l'image de Cherrad qui débarque 48 heures avant le match comme si de rien n'était et des joueurs locaux, dont l'esprit est beaucoup plus taraudé par la “valse des transferts”. Le souci du technicien belge est donc avant tout de motiver tout ce groupe pour un dernier effort synonyme d'une qualification à la CAN 2004. Ce serait le premier objectif assigné à Leekens qui serait réalisé en attendant d'autres grands challenges (phase finale CAN et le mondial 2006). Et comme Leekens est à son premier rendez-vous officiel, déjà capital, il a tout intérêt à ce que tout se passe bien, sur le plan de la qualité du jeu entre autres et du résultat évidemment. Et si c'était justement là que réside la “crainte” de Leekens ? S. B.