La devise pour le vide Des failles enrichissantes continuent à être entretenues au profit exclusif de ceux qui savent faire la bonne lecture des textes réglementaires pour en contourner les verrous et en ouvrir des vannes silencieuses de devises sonnantes, transférables à volonté. De pseudo-opérateurs activant dans l'import-export ont trouvé le bon filon pour s'adonner à un commerce d'un genre unique ; l'exportation de la devise. Par de multiples procédés que le contrôle des changes ne peut, en son état actuel, voir, des sommes faramineuses sont illégalement transférées sous le couvert de paiements dus au titre d'opérations de commerce extérieur. Profitant de la déconnexion parfaite et totale entre les maillons officiels de contrôle, les banques et les douanes, cette race de commerçants utilise le registre du commerce comme instrument, l'importation comme alibi et l'exportation comme moyen, dans le seul objectif d'accéder à la devise au taux de change officiel. La banque étant réduite dans leur manoeuvre à un simple bureau de change. Si le durcissement des lois sur les infractions au contrôle des changes est devenu une réalité depuis l'affaire Khalifa Group, le dispositif réglementaire qui régit les modes de paiement internationaux, tel qu'il a cours actuellement, semble par contre inspiré d'une théorie propre à encourager tous les courants de fraude sur les transferts illicites. Plus grave, ces brèches contenues dans le dispositif de contrôle et de conduite des affaires n'ont pas échappé à l'œil de certaines sociétés étrangères à qui le statut d'investisseur a été accordé au même titre que les avantages fiscaux et parafiscaux qui en découlent. Des sociétés écrans spécialement créées à l'étranger, des registres loués, des importations simulées et le jeu se complète par un marché de change parallèle qui sert d'appui et d'argument à la spéculation motivant l'entrée et la sortie des fonds dans les mêmes proportions que les différences exprimées sur les factures du commerce extérieur. Si des conteneurs sont importés vides ou chargés de ferraille, c'est qu'on l'a voulu. Car au regard de la réglementation, on est tenu de payer en devise ce “vide” ou cette “ferraille” qui était censée être un bien destiné au marché domestique. D'ailleurs, quel est le secret qui entoure ce nombre impressionnant de conteneurs non identifiés et abandonnés dans les enceintes portuaires depuis une dizaine d'années ? En fait, leur nombre ainsi que leur contenu qui finira par être dévoilé, contrairement à leurs propriétaires, sont révélateurs de cette tendance à la fraude sur la filière du commerce extérieur. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI