Commémoration du 2e anniversaire de l'assassinat des martyrs du Printemps noir En commémoration du 2e anniversaire de l'assassinat de Nekkali Abdennour, Arezzoug Slimane, Sidhoum Karim, Mesbah Karim et Chekkal Rachid, la coordination de la daïra d'Akbou, affiliée à la CICB, a organisé, avant-hier, un meeting populaire. Après avoir déposé une gerbe de fleurs à la stèle érigée à la mémoire des victimes du Printemps noir, place Berri-Ahcène, les délégués de l'Interwilayas, les parents des martyrs et les ex-détenus de Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira se sont dirigés vers la place colonel Amirouche, lieu du meeting, où des milliers de citoyens ont répondu présents. Après avoir observé une minute de silence, tous les intervenants qui se sont succédé au micro n'ont pas manqué de rendre un vibrant hommage à tous les jeunes de Kabylie qui se sont sacrifiés pour les idéaux de liberté, de démocratie et de dignité. Dialogue gouvernement-archs Les parents des victimes se prononcent Les parents des victimes tombées sous les balles des gendarmes lors des évènements de Kabylie ont réagi, hier, à l'offre de dialogue du gouvernement autour des revendications du mouvement des archs. “Nous prenons acte de l'évolution du discours du pouvoir au niveau de la forme, puisqu'il reconnaît la légitimité du combat citoyen et considère le mouvement comme un partenaire à part entière”, notent-ils dans une déclaration. Pour eux, l'invitation de Ahmed Ouyahia est “un déni implicite de tout ce qui a été entrepris auparavant avec des délégués autoproclamés communément appelés délégués taiwan”. Toutefois, ils estiment qu'il est difficile d'apprécier le fond du discours qui cache mal la volonté du pouvoir de baliser et de biaiser encore une offre tant il y est dit que les revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur ont été substantiellement satisfaites et que le dialogue va se faire autour de celle-ci. Considérant que “les coups fourrés du pouvoir sont toujours possibles”, les parents des victimes de la wilaya de Tizi Ouzou se sont montrés sceptiques. “La vigilance doit être de mise pour ne pas hypothéquer l'avenir d'une jeunesse qui a eu à payer cher son engagement pour un changement radical”, concluent les rédacteurs de la déclaration. A. T.