Depuis que les terroristes ont jeté leur dévolu sur cette région, le paysage paradisiaque s'est transformé en enfer, et la misère a chassé l'opulence qu'offraient l'activité pastorale, les terres fertiles et d'importants gisements miniers. Les populations des deux villages Safsaf et Oussra, après avoir enterré les dépouilles de quatre des leurs, essaient de reprendre goût à la vie. Chose difficile dans une région ravagée par la contrebande et le terrorisme. Depuis que les terroristes ont jeté leur dévolu sur cette région, le paysage paradisiaque s'est transformé en enfer, et la misère a chassé l'opulence qu'offraient l'activité pastorale, les terres fertiles et d'importants gisements miniers. Aujourd'hui, dépouillées de leurs cheptels volés et interdites de labourer leurs terres, les populations de la région se tournent vers la cueillette du champignon et de la truffe. Après le venin des tubercules, l'automne passé, les bombes des terroristes viennent d'endeuiller la région. À vrai dire, les terroristes ne laissent aux villageois que deux choix : mourir de faim ou être déchiquetés par les bombes. 48 heures après la série d'attentats meurtriers perpétrés contre les populations rurales de Tébessa, les forces de sécurité continuent leurs ratissages de la région, apportant un réconfort aux habitants des régions éloignées. La majorité de ces derniers ont perdu leurs biens, essentiellement le cheptel, suite aux multiples incursions nocturnes et même diurnes répétées de ces hordes sauvages qui n'épargnent personne. L'attentat d'avant-hier n'est qu'une preuve de leur sale besogne et de leur bestialité. En plus des militaires, ils s'acharnent sur les femmes mêmes enceintes et les bébés rien que pour étoffer la comptabilité macabre des seigneurs de l'Internationale islamiste. La région ciblée avant-hier était autrefois un lieu de villégiature et d'escapades touristiques. Les terres et montages de Foum El-Matleg, Aïn Zguieg, Falget El-Hmam, Gabel Ouled Hmida, Ars El-Aïch, Ouml Kmakem, Boudjellal, jusqu'à djebel Labiod et djebel El-Djorf sont une région vaste avec des terres très fertiles très prisées par les bergers. D'ailleurs, tout ce territoire on l'appelle “bled darmoune”, une espèce ovine locale qui se nourrit d'un pâturage d'excellence. À cela s'ajoute la région minière d'El-Olga El-Malha. Même l'aquaculture était développée jusqu'à un passé récent, notamment au niveau de Oued Hillal. Ce paradis d'autrefois est devenu aujourd'hui une contrée de la contrebande et du terrorisme. Dans les localités d'El-Olga El-Malha et de Tlidjen, la connexion entre ces deux crimes sont un secret de Polichinelle. Hafid M.