Les services de sécurité ont récupéré d'importantes sommes en fausse monnaie, un matériel de falsification et six motos. Les services de la police ont animé, mercredi dernier, une conférence de presse au commissariat central, lors de laquelle ils ont annoncé l'arrestation de plusieurs personnes cette semaine. D'emblée, c'est l'officier de police Yassine Oussadit, chef de la section d'atteinte aux biens, de la division Centre du service de wilaya de la police judiciaire, qui souligne que ces éléments ont pu mettre la main sur un groupe d'individus en provenance de Sétif. Après avoir eu connaissance d'informations sur un trafic de faux billets de banque, cette section a procédé à l'arrestation de quatre personnes sur lesquelles une importante somme d'argent (37 millions de centimes) a été trouvée. Le chef de la bande a été, lui, interpellé à Sétif par des éléments de la section d'atteinte aux biens, dépêchés d'Alger, qui ont trouvé également chez lui une somme de 10 millions de centimes, un scanner couleur, un ordinateur de marque Toshiba, des documents vierges et falsifiés, des ordres de mission et même des attestations de moudjahid. Cette bande de quatre malfaiteurs (trois sont des repris de justice), dont l'âge varie entre 22 et 36 ans, a été présentée, le 15 juin dernier, au parquet de Bab El-Oued et placée sous mandat de dépôt à la prison de Serkadji. La deuxième affaire, qui a été présentée, hier, à la presse, est relative à un autre trafic de faux billets en monnaie européenne : l'euro. C'est grâce à un citoyen qui, arnaqué, a déposé plainte, que la police a pu remonter la filière et débusquer le chef du réseau à Raïs Hamidou (Alger). Les services de sécurité, qui ont mis les 10 500 euros sous scellés, affirment que, selon des indications données par les malfaiteurs, cette fausse monnaie provient d'Italie. Les cinq personnes ont été présentées au parquet de Bab El-Oued le 16 juin dernier. Deux ont été mises sous mandat de dépôt, deux en liberté provisoire et la dernière sous contrôle judiciaire. L'officier Taher Guettouche, chef de la section de trafic de véhicules de la division Centre de la police judiciaire, anime, à son tour, un autre point de presse et révèle une affaire liée à un trafic de motos de marque Yamaha R. One. Cette cylindrée de deux roues est vendue à 20 millions de centimes alors que son prix réel est de 150 millions de centimes. C'est aux Eucalyptus que ces éléments ont procédé à l'arrestation d'un individu qui conduisait une moto de la même marque, mais dont la plaque d'immatriculation est douteuse. Après un travail d'investigation de trois jours seulement, un réseau de 12 personnes a été démantelé et six motos saisies. Selon l'officier de police, ce genre de mécanique a été acheminée en pièces détachées de l'Europe, montées en Algérie et vendue à des prix dérisoires avec de fausses cartes grises et souvent sans papiers. Les jeunes qui les achètent ignorent souvent que ce genre de motos est l'équivalent d'une voiture et donc doit circuler avec carte grise et permis de conduire. Le parquet d'El-Harrach a mis 3 personnes du réseau sous mandat de dépôt et 9 sous contrôle judiciaire. S. R.