Le Syndicat de l'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE/UGTA) de Béjaïa traverse une crise aiguë depuis l'exclusion du coordinateur de l'union territoriale d'Amizour lors du dernier congrès national de la centrale. En témoigne la présence d'un nombre important à la réunion de la conférence du 12 de ce mois, prévue à la maison de la culture, malgré son interdiction par les autorités de wilaya. Un rassemblement a été improvisé alors sur l'esplanade de la maison de la culture. Il y a lieu de signaler que la tenue du conseil de wilaya du SETE (légal) a été empêchée par les syndicalistes dissidents. Une action contestatrice syndicale qui renseigne, si besoin est, de l'ampleur de la dissidence au sein de l'organisation. Dans une déclaration rendue publique, les syndicalistes “résistants” dénoncent fermement “l'offensive d'une extrême gravité, contre les représentants des travailleurs, qui caractérise la situation syndicale, vise à détruire toute velléité de résistance pour la défense des acquis socio-économiques des travailleurs. Ces attaques se matérialisent par une orientation fascisante qui dénie toute forme de démocratie en empêchant toute voix discordante, tout en suspendant leurs compagnons de lutte par des méthodes dignes du procès de Moscou”. Plus loin, les rédacteurs de la déclaration appellent à l'unité syndicale pour “faire reculer l'arbitraire d'une part, stopper le rouleau compresseur du libéralisme et concrétiser nos revendications... d'autre part”. Avant de saluer la “formidable” mobilisation autour de “ce cadre avant-gardiste avant sa normalisation et sa bureaucratisation” tout en appelant les syndiqués à rester mobiliser pour les rassemblements à venir devant les sièges de l'union de wilaya et de la centrale syndicale. L. OUBIRA